Témoignage de Nabil

Témoignage de Nabil

podcast episode 6 - temoignage nabil

Nabil a pris l’ascenseur social. Vous allez découvrir son témoignage.

Nabil est originaire de la banlieue de Lyon. Il déménage à l’adolescence à St Raphael dans le sud de la France.

Il obtient son bac avec mention très bien et intégre Sciences Po.

Il effectue des stages à l’assemblée nationale et à l’Elysée

Aujourd’hui, il continue ses études en droit à la Sorbonne.

Découvrez son témoignage

Voir le témoignage en podcast

Résumé du témoignage de nabil

Nabil a 25 ans, il est aujourd’hui étudiant à la Sorbonne en droit public des affaires. Il a auparavant étudié à Sciences Po et a un master en affaires publiques.

Il a grandi en banlieue de Lyon et a ensuite vécu à Saint Raphael dans le Var (83)

Au niveau des études, il a fait son collège en Zep+ et aimait l’école.

Au lycée, il était à Saint Raphael. Le dépaysement est grand pour nabil, issu d’un milieu modeste. Sa mère est femme de ménage et l’élève seul. A saint Raphael, il est le seul d’origine tunisienne en seconde générale, ce qui l’oblige à s’adapter. Il choisi le parcours ES.

Une rencontre avec un professeur a été déterminante dans son parcours : M Silve Christian, Professeur de français. Il lui a permis de se rendre compte de ses capacités.

Le proviseur du Lycée aussi a aidé Nabil dans son parcours, en lui faisant découvrir les bourses octroyées par les fondations d’entreprise.

Pour financer ses études à Paris, Nabil a travaillé dès l’age de 15 ans et a mis de l’argent de coté. Il était livreur de Journal en bord de plage pour Var Matin.

Il a aussi été aidé par la fondation Francis Bouygues et été boursier.

Durant ses études à sciences po, il a travaillé à l’assemblée nationale pour le député Yann Galut. Puis dans les ministère auprès de Marisol Touraine et enfin à l’Élysée.

Quelques conseils / remarques

  • Ne pas s’autocensurer
  • Avoir la capacité de se remettre en question
  • Il faut se faire aider car c’est très compliqué quand on a pas les codes
  • On a pas de réseau au début, c’est pas simple
  • Ce n’est pas parce qu’on fait sciences po que tout nous est ouvert
  • Le choc culturel est difficile mais il faut s’adapter
  • L’adaptation c’est très important
  • Je ne voulais pas de statut victimaire
  • L’ascenseur social c’est un travail d’équipe
  • La France offre des opportunités à tous
  • Il faut être perspicace, travailler, apprendre à maîtriser les codes et surtout se projeter

Retranscription intégrale de l’entretien

C’est une retranscription automatique donc excusez nous des fautes et erreurs…

Bonjour Nabil, peux-tu te présenter ? Qui est tu ? Que fais-tu dans la vie ?

Bonjour Fabien,

Alors je m’appelle Nabil Lakhal. J’ai actuellement 25 ans, j’ai eu mes 25 pendant le confinement, pas très sympathique. 

Alors ce que je fais, je suis étudiant, je suis actuellement à la Sorbonne en droit public des affaires et je suis diplômé aussi de Science Po Paris que j’ai effectué auparavant, j’ai obtenu un master en affaires publiques, et à la suite de ça j’ai décidé de poursuivre dans l’univers du droit, dans l’univers juridique, par un master de droit publiques des affaires dans la perspective de passer le barreau et devenir avocat.

Donc d’où je viens, je viens du sud de la France, de Saint-Raphael, une petite ville assez connue, une station balnéaire assez fréquenté, mais il y a aussi des gens qui vivent à l’année et de là j’ai grandi, tout d’abord juste avant à Lyon dans une banlieue lyonnaise un peu craignait un peu, dans un collège ZEP + et je suis allé à Saint Raphael où ça allait un petit peu mieux dans un lycée public, et ensuite j’ai été à Science Po directement… Enfin j’ai passé le concours à 18 ans, je l’ai obtenu, et j’ai fais Science Po.

Merci Nabil,

Justement au niveau de tes études, du collège, des études supérieures, peux-tu nous détailler un petit peu ton parcours, me dire comment ça s’est passé ? 

Oui, oui, alors en fait ce qui s’est passé donc, j’ai grandi tout d’abord dans un premier temps à Lyon, du Fontaine d’ailleurs, dans un collège ZEP +.

Au sein de ce collège, c’était un collège assez sympathique au fond, bon ce qui est intéressant il y avait ceux qui travaillait et ceux qui travaillait pas et finalement pour les professeurs j’ai toujours été celui qui aimait travailler, moi depuis petit, j’aimais l’école, ce qu’ils faisaient rire mes camarades d’ailleurs parce que j’aimais bien ça, et je trouvais que c’était assez intéressant, stimulant mais en fait, très vite j’ai accroché avec, depuis d’ailleurs la maternelle.

J’ai travaillé dès le collège pour essayer d’avoir des bons résultats, après le collège j’ai donc déménager pour arriver au lycée, au lycée ça a été un pré basculement finalement culturel. 

Ça a été le fait de passer d’un collège de quartier à un collège de centre-ville, situé à Saint Raphael qui est une ville bourgeoise, donc un lycée plutôt bourgeois, même si était un lycée publique, de centre-ville mais était relativement bourgeois, donc de la en fait, il y a déjà eu un premier, je peux pas dire choc culturel, mais un basculement culturel en tout cas, qui m’as finalement, qui était intéressant, ça a été difficile dans un premier temps, mais c ‘était intéressant de finalement a m’adapter à des exigences nouvelles a culturellement, une autre façon d’habiller en fait, de parler, de plus une vraie distinction entre ceux qui étaient, oui c’est à la fois général et les professionnelles, entre les pro et et générale, bon que je suis d’origine tunisienne très vite, au début on m’a un peu regarder parce que j’étais entre guillemets, une personne d’origine tunisienne au sein dans la classe, en seconde général, donc finalement ça a été les premiers, le début, pas évident, quand on te regarde, on te dévisage et quand t’as pas forcément à l’école culturel dès le début ça a été pas évident, et ça j’avais 15 ans et vraiment ça a été une force, entre guillemets ça, ouais pour finalement me construire, savoir ce que je voulais aussi, m’adapter parce que je pense que c’est très important, l’adaptation à un contexte culturel social économique, et e de la donc après en fait au lycée j’ai rencontré un prof Monsieur Silve d’ailleurs, j’ai encore son numéro, il a été mon prof de français en seconde, qui entre guillemets m’a repéré, il m’avait… en fait la première semaine, on avait fait un contrôle de 4h en fait j’étais major de son contrôle, avec des notes catastrophique. La moyenne était 7, j’avais eu 15 ou 16, et il était venu me voir et il avait dit, du coup je vois tes parents et j’avais un peu peur, je lui ai dit pourquoi et j’ai dit bah y que ma mère, je suis d’une famille monoparentale, j’ai jamais connu mon père et de là il m’a dit… bah il a convoqué ma mère, et il lui a dit qu’il fallait que je passe soit Normal sup soit Science Po, je ne savais pas ce que c’était, donc ça a été vraiment une année de seconde pas évidente, entre ça, l’intégration mais en même temps dire faut que tu fasse science po, je savais pas vraiment ce que c’était, je fais des recherches, je me suis rendu compte que c’était là où les politiques provenait, ça c’est marrant, et c’est qui est marrant c’est quand j’ai dit à ma mère, fin quand le prof à dit à ma mére pour science Po, ma mère me disait quoi Sciences politiques, mais qu’est-ce que mon fils va faire en politique, après j’ai dû lui expliquer que c’était pas que ça et après j’ai fait en fait stratégiquement, je suis allé en première ES, j’avais les résultats pour aller en S c’était pas évident là aussi parce que ma mère voulait que j’allais en S, que les bons élevés allaient en S, quand je dis que je voulais faire ES économique et social, elle pensait assistant social, je lui ai dit que non mais que stratégiquement c’est plus intéressant, parce qu’en fait j’aimais l’économie et que j’avais commencé à étudier en seconde et que ça a été un choix porteur où j’ai pu vraiment m’épanouir en en première et en terminale ES et avoir d’excellents résultats pour pouvoir ensuite postulé à Science PO et être pris directement sur dossier, il y avait un dossier sur dix je crois qui était censé d’écrit et ça a été mon cas et je pense que je le dois stratégiquement a ce mouvement a en fait à se projeter et à se dire qu’est-ce que j’ai envie de faire et qu’est ce que j’aime surtout, et le fait de ne pas être aller en S, alors j’aimais pas forcément la physique, SVT mais je préférais en fait l’économie, les sciences sociales et aussi les mathématiques, pas la géométrie, mais plutôt, l’arithmétique, a fait que a conforter mon choix et c’est plus important d’être épanoui, de se sentir en confiance, et j’avais ce professeur là qui était en prepa avec moi qui pendant les récréations, 2 à 3 fois par semaine m’amené dans un bureau à côté la salle des profs, me faire bosser.

Voilà il m’obliger à lire du Zola, du Balzac, Guy de Maupassant et ça été une vraie richesse en fait et une vraie chance intellectuelle et ça aussi, cet effort d’adaptation culturel voilà, c’était un peu long.

Merci Nabil,

Après ton lycée donc tu as fait Sciences Po. Est ce que tu peux nous raconter un petit peu ton entrée à Sciences Po et ton parcours ? Et est-ce qu’il y a eu justement encore un choc culturel ?

Oui, oui c’était le deuxième choc entre guillemets, parce que, évidemment entrer à Sciences Po c’est pas forcément évident, surtout que moi je viens du sud donc ça fait pensé aux gens que je venais de Saint Raphael, j’ai une maison de vacances, donc oui mais bon il y a j’ai aussi qui bosses , voilà le cliché du sudiste, en plus j’ai travaillais l’été en amenant le journal au bord de la plage pour gagner un peu d’argent et nous très mauvais, donc ça c’est vraiment pas très sérieux pour un mec trop bronzé qui vient du Sud ça fait tout de suite très cliché.

Oui là aussi il y a un choc culturel aussi, finalement de se retrouver d’une part à Paris, seulement aller à 2 reprises, une fois pour l’oral et l’autre fois j’étais tout petit pour aller à Disneyland.

Paris ça été un peu un choc, la vie à Paris seul à Paris a 18 ans c’est pas forcément évident, et l’entrée à Science Po ou, le 1er jour, on voit, c’était une leçon inaugural, un ancien premier ministre, qui nous dit, bon voilà là, vous étés « la future élite de la France » c’est pas des mots déjà évident à entendre et d’ailleurs je ne partagé pas parce que je pense pas pour moi le fait d’avoir un sésame, ça veut pas dire qu’on crée, qu’on intégre directement l’élite.

C’est faux d’ailleurs je ne sais pas ce que veut dire le mot élite, il y a pas des élites, il n’y a pas d’élite, et donc c’était mon premier choc d’arriver avec énormément, enfin dimension surhumaine, on arrive aux amphithéâtres très très grands, t’as un peu les étoiles et en même temps ça fait un peu peur et oui le faire rencontrer mes camarades.

La première interaction que j’ai, la fille en question, son père est l’ambassadeur France-Brésil.

Forcement, c’est pas la même chose façon que moi ma mère est femme de ménage, voilà il y a un vrai gap, mais j’ai tout de même au début ça a pas été c’est évident, bon on voit des gens issu de milieux sociaux culturels assez favorisés, il faut le dire il y a quand même tout le temps de la bienveillance et ça c’est donc après le choc finalement il y a cette bienveillance de des gens de Sciences po et de sciences po en général ça et et je trouve que ça a été enfin je pense que j’étais dans une autre une autre école avec cette même disparité socioculturel je sais pas s’il y aurait une telle bienveillance et la sentir par tout le monde.

La bienveillance sur moi surtout que je venais du sud, j’ai la chance que j’ai pas trop d’accent,  Je n’étais pas trop cliché.

Mais voilà donc il y  quand même de la bienveillance, et ça a pas été évident au début parce que voilà, c’est aussi un changement. Mais Science po j’ai trouvé quand même c’est une formidable école pour ça en fait c’est qu’elle nous intègre dans une nouvelle famille, celle de Science Po Et en fait ça nous permet en fait de finalement la aussi s’adapter et c’est intégré dans un autre contexte socio-culturel et ça et le sciences pistes existent, on se rends compte de nos évolutions changement c’est assez dingue d’ailleurs, surtout quand on rentre ensuite dans le Sud qu’on parle a nos camarades de lycée, voilà on a quand même un changement mais je trouve quand même super sur ça sur finalement cette bienveillance ça c’est sûr, et aussi là le fait de pouvoir finalement s’épanouir académiquement niveau scolaire aussi sur le stage que j’ai fais grâce à sciences po ça a été d’une part pour financer en partie les études, je gagnais un peu d’argent pour ça chaque mois et notamment, j’ai integré, j’étais en stage à l’assemblé nationale tout début.

Ensuite j’ai intégré le cabinet Marisol Tourenne et après d’ailleurs j’ai eu la chance de travailler à l’Élysée, d’abord comme stagiaire et ensuite comme chargé de mission pendant un peu prés un an, après donc là c’est ça a été c’est ce que amené science Po quoi Et ça a été une expériences très enrichissante. 

Tu abordes un sujet intéressant, façon que tu viens d’un milieu modeste, l’argent a dû être un sujet. Comment tu t’es débrouillée en fait pour partir de Saint Raphael, venir à Paris, loué un appartement, payer tous les frais ? 

Alors ce qui c’est passé c’est que tout d’abord, j’ai En fait j’ai travaillé, de mes 15 ans tous les étés je travaillais parce que c’était comme ça que je pouvais mettre de l’argent de côté, et en fait depuis l’âge de 15 ans, j’amené tous les étés les journaux, c’est le journal locale, le Var Matin au bord de la plage, à Saint Raphael, et en fait cet argent-là, du coup je l’ai thésauriser.

Donc je suis finalement arrivée à Paris avec une enveloppe on va dire, ma mère m’a un petit peu aider aussi parce que en fait depuis que j’étais petit… pardon elle économisait aussi parce que elle a toujours voulu que je fasse des études, donc ça m’a aussi permis de vivre, ensuite, dans un second temps, j’ai été aussi boursier ce qui m’a permis de m’aider et en fait en faisant des stages l’été et ensuite pendant l’année c’est à dire en 2ème et en quatrième année ça m’a permis de vivre, et enfin en fait la fondation Francis Boygues qui est une fondation superbe, m’a aussi financé une partie de mes études. En fait ils sélectionnées à l’issue de la terminale les dossier de jeunes prometteurs, on va dire, avec un parcours, avec des bons résultats et un projet académique, moi c’était Science Po.

 J’ai eu une mention très bien au bac, et j’ai amené tous ces documents et ils ont financé une partie de mes études et ce qui a permis finalement de vivre plutôt confortablement en étant étudiant.

Voilà grâce à ça, en travaillant un petit peu, en ayant déjà travaillé à travers de l’aide de toute sa famille, des bourses et surtout de la fondation Francis Bouygues que je remercie chaleureusement pour cette aide, et je crois qu’elle finance quarantaine de bourses chaque année, donc c’est important d’avoir ça en tête, enfin des entreprises finance beaucoup et c’est important.

Nous en fait, on avait la grande chance, c’est que mon lycée, le proviseur en fait était au courant de ça et il avait convoqué des gens qui ont fait des grands études et qui était très coûteuse. Il nous a dit, bah maintenant déposé un dossier pour la Fondation Francis Bouygues et je vous ferai une lettre de recommandation, et ça c’était un peu le coup de pouce espéré qui nous permet de louer un petit appartement de 12 m2 donc c’est marrant d’en parler.

Génial merci Nabil, au niveau de ton parcours, tu as dit que tu avais été au départ aidé par un prof, par le proviseur et par ta mère.

Est ce qu’il y a d’autres personnes qui qui t’ont aidé à entre guillemets prendre l’ascenseur social et a réussir ?

Finalement il y a énormément de personne qui m’ont aidé, d’ailleurs moi je dis toujours que, finalement, la réussite l’ascension, l’ascenseur social c’est pas un travail individuel, c’est un travail d’équipe en fait, c’est une équipe qui nous fait confiance qui nous aide parce que moi je pense que sans cette équipe, j’aurais jamais pu espérer réussir, ou en tout cas m’élever socialement.

Ça a été voilà mon professeur, mon proviseur, ma mère et ensuite après à Science po c’était des ami, notamment un très bon ami que j’ai pu rencontrer, et qui l’est toujours d’ailleurs, qui m’a aussi beaucoup aidé là aussi qui est un peu mon modèle finalement ce qu’il fallait être et ce qu’il fallait faire et m’a beaucoup aidé Voilà.

Après c’est mes amis, Nawell aussi, ouais elle m’a pas mal aidé sur finalement ça, comment les gens se débrouillés et ça c’est très intéressant, surtout très inspirant en fait, et du coup vis à vis de comment ces personnes-là et aussi la conseillère avec qui je travaillais à l’Elysée, qui m’a beaucoup aidé aussi mais, ça pas été vraiment une aide c’était de l’inspiration, alors que la façon de gérer de travailler, fasciné un carrière ça a été des repères et je pense que sans toutes ces personnes-là bas j’aurais, c’est plus compliqué très compliqué lors on a pas les codes alors c’est pas où est mon avis.

Et voilà et c’est ce gens un peu c’était la quand, oui parce que finalement ce qui compte c’est l’accès à l’information, c’est ça le plus important.

Est ce que tu peux nous parler de défis auxquels tu as dû faire face du fait de ton milieu social d’origine et comment tu les as surmonté ?

En terme de défis, ça a été le défi aussi venir a Paris à 18 ans, le fait d’avoir peur de son milieu social parce que en fait il y a un double risque, c’est le côté je ne voulais pas avoir le statut d’un peu victimaire, provenant d’un milieu modeste, voilà c’est une victime non, on vit dans un pays la France, qui offre en fait ces opportunités là, finalement je viens plutôt d’un milieu modeste, de s’épanouir et de tout réussir,ça c’est une grande chance en fait et c’est pour ça que je reste un républicain convaincu car si on travaille, qu’on a du mérite et de la chance aussi, on peut on peut prétendre réussir et La France est là pour ça.

La France est là pour nous aider donc, prenez des risque évidemment ça.

Le second défi a été là aussi, du coup justement de choisir un peu les differents stage, il a pas été forcément évident parce qu’on a pas forcement réseau.

Un truc tout bête, moi j’ai fait un stage à l’assemblée nationale en première année et pas de réseau, j’ai fais comment, j’ai écris une lettre de motivation plus une candidature pour un peu prés tous les députés quoi, pas tous quand même, où il y a eu des affinités politiques mais bon voilà pour que nous fasse découvert un peu ce monde-là et qui m’intéressait et ce qui était en plus marrant, c’est que donc la politesse, la politique dans ce moment-là c’est que donc je faisais une candidature et c’est et ensuite en plus j’envoyé d’ailleurs par mail, et du coup, en décembre donc j’avais fait vraiment, tous les députés où j’avais quand même une affinité.

En fait ce qui est marrant c’est que je rentre à Paris et là je vois oui ouais vraiment 50 lettres, cinquante lettres, de députés, je me suis c’est bon, enfin comme stage c’est bon ça fait et en fait en ouvrant toutes les lettres en fait c’était des lettres de politesse politique je dirais, de remerciements à ma candidature mais évidemment en plus ce qui était marrant c’est le même modèle pour tous bon, signé, évidemment du député, et ça c’est marrant ça a été une première claque sur en fait parce qu’on a fait Sciences Po que tous  vous est ouvert et il y encore des trucs à faire quoi.

Et du coup en faite, il y en un seul, qui a accepter de me prendre deux semaines en stage et qui a été renouveler parce que j’avais quand même plutôt bien bossé, et l’ancien député Yann Gallut, qui était dans le DER, ce qui m’a donner cette opportunité et je le remercie d’ailleurs, qui m’a permis d’y arriver est finalement entrer dans ce monde-là et ça a été marrant, quand on a envoyé 57 lettres, signer les voilà, je me dis qu’on en a quand même une qui était bien passer. 

Merci Nabil, mais quels conseils donnerais tu aujourd’hui a un jeune qui a envie de réussir ?

D’une part de travailler, qui est quand même très important, parce que tu dois vraiment travailler tout le temps, matin, midi, soir et ne jamais rien lâcher, il faut être efficace, ouais, être déterminé à pouvoir réussir à travailler et a près il y a surtout qui est c’est important c’est maîtrisé les codes et en fait ça c’est vraiment le plus difficile, quand on vient pas du même monde parce qu’on n’a pas les cas d’adapter et en fait c’est vrai formation a Avoir sur soi, c’est anthologique vraiment de se dire, bon bah moi maintenant comment je peux m’adapté, quels sont les codes à apprendre en fait c’est un peu difficile, c’est d’avoir les bons codes et ça on arrive et c’est pas bordelien ce que je viens de dire. 

Faut avoir un capital culturel et social qu’on appelle un capital économique et pour ça il faut travailler et surtout se projeter, et ça on outil intéressant, qui est internet, et en fait ça c’est vraiment se projeter, en tant que personne n’a et c’est comme ça qu’on a apprendre les codes, et pour ça, faut avoir une vision claire sur soi-même, une capacité a se remettre en question et en fait pour résumer c’est ça, c’est vraiment de s’adapter, d’adopter les bons codes parce que par exemple moi j’en voie beaucoup, je suis dans le milieu associatif et je vois beaucoup de jeunes qui ont envie de réussir, ça se voit, c’est manifeste,  mais ils en manque des codes et en fait sans codes, c’est là qu’on se perds parce que parce qu’on sera ce moment d’aller quand vient même on est très bosseur on a des bons résultats. 

Une dernière chose c’est de s’informer, pour avoir les codes, s’informer, il faut être au courant de tout. Moi je me souviens au lycée j’étais devenu une encyclopédie d’orientation, je connaissais toutes les formations parce que je passais mes journées à faire ça.

Et deuxième chose ne pas s’autocensurer et ça c’est très important, le grand problème des gens qui sont issu de milieu modeste depuis longtemps ça a freiné et en faite et derrière cette volonté j’ai la il dit j’ai la dalle je suis déterminé je bosse tout en fait derrière il y a quand même de l’autocensure et en fait c’est un tout c’est faut avoir confiance, il faut qu’on apprend les codes il faut les adopter et ensuite après il faut se projeter et comme ça on s’autocensure pas.

Et comme ça on…et après il y à la chance et normalement a un mec qui arrive et mec qui arrive pas, mais cette chance se provoque alors que j’ai eu de la chance moi personnellement mais j’ai provoqué par notre attitude par par là aussi par la compréhension des codes.

Et enfin pour les conseils, c’est un peu abstrait mais c’est capital.

Merci Nabil, tu as conclu en parlant de ne pas s’auto censurer ce qui est l’objectif de l’association l’ascenseur social, donc je t’en remercie.
Merci beaucoup pour ce témoignage très inspirant.

Merci.

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