Témoignage d’Akim

Témoignage d’Akim

Bandeau podcast ascenseur social Akim

Akim Ouint est avocat d’affaires à Paris dans un grand cabinet d’avocats américain.

Originaire de Seine-Saint-Denis, il est le premier de sa famille à faire des études supérieures.

Nous revenons sur les difficultés rencontrées lors de son parcours, Akim revient sur sa volonté, très tôt, de devenir avocat.

Akim nous parle aussi du fait de changer d’univers intellectuel et socio-culturel, ainsi que du fossé culturel qu’il faut réussir à combler par le travail.

Au cours de ce podcast, Akim évoque différents sujets et donne plusieurs conseils :

  • Il est essentiel de viser l’excellence pour maximiser son potentiel.
  • L’Université française peut être un formidable tremplin.
  • Avoir une expérience à l’étranger est un plus et il nous explique comment la financer (bourse et sponsors).
  • Il nous parle de la chance d’avoir été au contact de plusieurs milieux socio-culturels.
  • De l’importance de s’entourer de gens qui ont réussi pour rendre la réussite plus accessible.
  • Ne pas hésiter à contacter les personnes à qui vous vous identifiez.
  • Les grands défis à surmonter pour prendre l’ascenseur social (le manque d’information et l’absence de réseau).
  • Pour réussir, quand on est issu d’un milieu populaire, il faut s’informer plus que les autres, il faut travailler plus que les autres et il faut être plus ambitieux que les autres.
  • En conclusion, son conseil est triple : (i) être ambitieux et réviser constamment ses objectifs à la hausse, (ii) travailler (en quantité et en qualité) et (iii) toujours rester humble.

Vous pouvez contacter Akim Ouint sur LinkedIn à l’adresse suivante : linkedin.com/in/ouintakim/

Retranscription complete de l’interview d’Akim


Bonjour Akim, peux-tu te présenter ? Qui est tu ? Que fais-tu dans  la vie ?


Alors bonjour je m’appelle Akim, je suis avocat au barreau de Paris

Merci Akim, est ce que tu peux nous dire d’où tu viens ? De région parisienne ou d’ailleurs ?

Alors moi j’ai grandi en Seine Saint Denis en fait. J’ai fait donc mon cursus à l’école donc, pendant très longtemps  en Saint-st-Denis, puis pour le lycée j’avais eu la possibilité d’étudier à Paris et puis ensuite moi très tôt, je pense que je devais avoir 12-13 ans que j’ai su que je voulais être avocat, j’avais eu très tôt cette vocation la, au début comme tout le monde en regardant les grands procès à la télé, les grands avocats, les grand plaideurs, et puis il faut arriver à la fac de droit, découverte de la richesse de l’enseignement du droit en France avec vraiment des branches très variés Et j’ai décidé donc de me spécialiser en droit des affaires, ce qui fait qu’aujourd’hui je suis avocat depuis un an et collaborateur au sein d’un cabinet américain basé à Paris, dans l’équipe en charge du droit des sociétés, des fusions acquisitions, et toutes les problématiques y afférentes, voilà.

Merci Akim, est ce que tu peux nous parler un petit peu des études, comment ça s’est passé au collège, au lycée et après dans les études supérieures ?

Alors, moi globalement je fais partie de cette catégorie d’élèves qui était plutôt les bons élèves sans être non plus parmi les plus brillants, les plus grosses tête ou autre.Dans la mesure où je viens d’un milieu socio culturel pas forcément le plus riche et le plus enrichissant intellectuellement, c’était vraiment le seul billet intellectuel… fin de, pour moi pour avoir accès à la culture, avoir accès à la connaissance c’était pendant très longtemps l’école.

Donc ça se passe plutôt bien, Moi j’étais quelqu’un plutôt attentif à l’école, plutôt sociale donc il n’y a pas eu de problèmes, même si j’ai constaté en réalité que lorsque t’es à l’école en Seine Saint Denis, ce qui a été mon cas, c’est quand même intellectuellement pas très enrichissant, dans le sens où, je veux pas jeter la pierre aux enseignants ou quoi, mais, intellectuellement on atteint vite un plafond et on comprend qu’il va falloir aller ailleurs.

Donc c’est pour ça que j’ai vraiment mis le paquet au collège pour pouvoir aller au lycée à Paris.

Une fois à Paris, là j’ai vraiment découvert qu’il était possible de encore franchir des paliers intellectuellement, sur le plan des études, et puis ensuite avec le projet que j’avais, qui était de devenir avocat, de faire des études de droit, ça m’a permis de vraiment me motiver encore plus, de travailler encore plus, d’aller découvrir des nouvelles façons d’étudier ,de nouvelles façons d’apprendre, une nouvelle façon de présenter et de restituer ses connaissances.

Donc voilà le lycée, ensuite j’ai fait la transition, j’arrive à la fac université donc Paris II, Panthéon Assas, et là ça a été vraiment une grande claque sur le plan intellectuel, lorsque j’ai vraiment été au contact, déjà d’autres étudiants qui venaient d’horizons, assez diverse et notamment qui avait étudié dans des grands lycées parisiens ou dans les grands lycées de province.

Et là aussi tu découvres vraiment le fossé qui a entre toi et eux et tout le travail qui te reste à fournir, pour moi arriver à leur niveau et éventuellement les dépasser.

Donc c’est pour ça que moi j’ai vraiment adoré l’université que j’ai faite, parce que ça a été vraiment une découverte intellectuelle, le raisonnement, découverte de la culture, Et puis t’es dans les beaux quartiers donc tout de suite accès aux grandes bibliothèques, tu peux aller voir des cours au Collège de France, donc pour l’étudiant de banlieue que j’étais, vraiment l’université a était pour moi un tremplin formidable ce qui m’a permis ensuite de poursuivre en droit des affaires et en droit des marchés financiers avant de partir étudier à l’étranger.

Moi j’ai étudié un an à Londres à la London School of Economics, la aussi en master de droit et c’était là aussi incroyable, la même redécouverte d’un environnement intellectuel et culturel étranger, surtout à Londres qui est très cosmopolite, très divers, vous avez des gens brillants de quatre coins du monde c’est… c’était vraiment c’était vraiment très enrichissant.

Donc voilà pour le parcours un peu sur le plan académique que j’ai eu et  voilà

Et justement au niveau de ta carrière, comme tu dis tu es avocat depuis un an, mais est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu, est-ce que tu as fait des stages…

Enfin voilà un petit peu pour qu’on comprenne un petit peu ton parcours plutôt professionnel entre guillemets ?

Alors effectivement, on ne peut pas devenir avocat comme ça, il faut un peu, passer par plusieurs étapes.

Alors il y a plusieurs écoles au niveau des stages et des gens qui ont l’opportunité d’avoir des stages très tôt par connaissances, disons clairement par piston, dans des structures plus ou moins importantes et à rayonnement plus ou moins international, moi j’ai eu un parcours plutôt modeste niveau des stages pendant très longtemps.

D’abord, je crois que mon premier stage, je devais avoir 20 ans, fin de licence 3, 2 semaines dans un cabinet à Pantin qui faisait du droit pénal et du droit des étrangers, donc très loin de ce que je fais aujourd’hui.

Donc première expérience, voilà vraiment au bouche à oreille il y a tout le monde que chercher un stage, j’ai envoyé des centaines de candidature sans avoir de réponse et puis à la fin j’ai réussi à trouver quelque chose.

Pareil, ensuite en master 1, j’ai pu trouver un stage non rémunéré l’été, je faisais du droit des procédures collectives, ils faut un peu y aller en tout cas, moi ça a été mon parcours, ça s’est passé comme ça, c’était vraiment pour trouver les stages, Il fallait y aller avec la rage au ventre et pas se laisser battre par les refus, par les absences de réponse, par les convocations aux entretiens, et puis vous arrivez à l’entretien et on vous dit qu’on fait on s’est trompé parce que on cherche quelqu’un qui est quasiment avocat en fait.

Donc ça a été les premiers stages que j’ai fait, ensuite j’ai vraiment eu un… e passé entre guillemets dans un autre monde en entrant en master 2, puisque là j’ai commencé donc des stages via les partenaires, donc j’ai eu la chance d’être dans des formations un peu sélective et élitiste disons-le, à l’université, et ces formations-là bénéficie de partenariats privilégiés avec des grands cabinets d’affaires parisiens, donc des cabinets anglais, des cabinets américains ou des cabinets français, et là j’ai pu faire mon premier stage donc dans une dans une structure international, qu’ elle a des bureaux dans les 4 coins du monde à et là vraiment ça a été…c’était la où j’ai compris qu’est-ce que je voulais faire, intellectuellement c’était quand même incroyable.

Travailler avec des avocats anglais, des avocats irlandais, américains, italiens etc…voilà j’en a fait plusieurs comme ça, notamment donc a l’école de formation des avocats du barreau de Paris, sans entrer dans les détails parce que c’est un peu sur un peu compliqué, pas forcément intéressant mais donc on doit faire plusieurs stages.

Moi dans ce contexte donc j’ai eu l’opportunité de faire des stages. Maintenant je réalise que j’ai fait des stages quasiment que dans des cabinets anglais ou américain et ça s’est bien passé assez souvent, et donc il y en a un qui m’a proposé de rester en tant que collaborateur et c’est dans celui-là que je travaille aujourd’hui, dans lequel je m’épanouie et dans lequel Je commence ma carrière, voilà.

Génial, pour nos auditeurs qui ne savent peut-être pas, est-ce que tu peux nous expliquer assez brièvement et avec des mots simples ce que c’est que le droit des affaires et la fusion acquisition ?

Alors disons que les fusions acquisitions, en tout cas on va appeler ça le droit des sociétés au sens large dans l’acception des droits des affaires, c’est une sous-catégorie du droit des affaires, le droit des affaires ça inclu beaucoup de choses.

Ça peut inclure le droit de la concurrence, ça peut inclure, le droit des propriété intellectuelle mais sous l’angle du droit des sociétés et des fusions acquisitions c’est, en tant qu’avocat, on conseille une entreprise qui va en acquérir une autre, acquérir une participation dans une autre entreprise ou qui va vendre une partie de son activité.

En clair c’est faire du mariage d’entreprise, comme certains sont du droit de la famille, ils s’occupent des divorces et des mariages, Et bah nous on s’occupe du mariage entre deux entités économiques

Afin, voilà d’accompagner nos clients et leur permettre de réaliser des synergies sur le plan économique.

Génial, c’est beaucoup plus clair comme ça, je pense, tu as aussi parler du fait que tu avais été une année à l’étranger.

Est-ce que c’est quelque chose que tu que tu conseiller, par ce que j’ai compris Oui, mais est ce que tu peux en parler un petit peu plus ?

L’ expérience à l’étranger c’est vraiment quelque chose que je recommande, alors que ce soit par un stage ou par une formation académique.

La formation académique pour moi elle présente quand même beaucoup plus d’avantages et un inconvénient majeur.

 Je vais commencer par l’inconvénient, sans langue de bois c’est très cher, A la différence de l’université française ou vous payez vos 400 par an, et que c’est bon pour un an, voir si vous êtes boursier vous ne payez rien.

Les études en Angleterre voir aux Etats Unis c’est, pour l’Angleterre 30.000 euros quasiment de frais d’inscription, et pour les Etats Unis c’est 3 fois le prix.

Donc en tout cas l’année vous allez emprunter trente mille euros partez au UK et au US c’est dans C’est dans cet ordre de grandeur. Ça c’est le gros inconvénient, maintenant l’avantage c’est vraiment de découvrir différents modes de raisonnement, parce que raisonner comme un Français, c’est pas raisonner comme un anglais.

Comprendre ce qu’il y a dans la tête d’un anglais, d’un étudiant irlandais, d’un praticien africains, d’un praticien asiatique c’est une richesse que vous n’aurez jamais l’occasion de comprendre autant en profondeur que lorsque vous ferez des études à l’étranger ou un stage à l’étranger.

Donc ça permet aussi, notamment pour des gens, voilà qui ont pas forcément un réseau familial, qui ont pas forcément grandi dans les bons milieux, ou on a des amis qui font des choses très intéressantes, sur le plan intellectuel, sur le plan économique, là vous rencontrer les gens de partout et qui vont voilà certains sont avocat dans mon cas, certains sont avocats, Certains sont juge à a cour suprême du Mozambique, d’autres sont voilà, font du droit sont des juriste d’entreprise en Chine, et d’échanger avec eux, de discuter c’est vraiment une richesse incroyable.

Génial, et juste pour nos auditeurs en fait il existe aussi parfois, alors pas forcément pour toutes les écoles mais les programmes Erasmus, qui permettent parfois de partir et ça coûte beaucoup moins cher, que ce que tu as dit parfois, fin en tout cas quand on est boursier des choses comme ça, le cout peut être proche de zéro. alors que j’ai dit proche, ça dépend les pays dans lesquels on va.

C’est vrai, mais moi je m’inscris un peu en rupture avec Erasmus, c’est un peu ma conception très élitiste des choses, c’est que souvent le Erasmus se revend assez mal sur le marché de l’emploi je trouve, à la différence du diplôme universitaire vraiment une fois qu’on a fini ses études en France, vraiment un peu la cerise sur le gâteau d’aller étudier à l’étranger dans université sélective, c’est quand même un gros plus par rapport à l’Erasmus, l’Erasmus c’est souvent, on envoie le message de « on est partis s’amuser dans une université un peu… pas de seconde zone mais pas forcément la meilleure du pays » Là où vraiment quand vous allez payer vos 20 ou 300 mille euros de frais d’inscription en Angleterre et bien vous allez essayer de viser tout de suite Oxford, Cambridge, UCL, donc c’est vraiment un autre état d’esprit.

Je comprends vraiment l’opportunité d’Erasmus, mais je pense qu’il faut pas, il faut pas se dire qu’on ne partira pas à l’étranger pour des raisons d’argent, pourquoi, parce que moi j’ai, enfin, concrètement j’avais pas un famille derrière moi pour m’aider.

Ma famille ne pouvait pas me prêter d’argent, j’avais pas de proche qui allait me prêter 30.000 euros, donc comme beaucoup d’autres et bien j’ai fait toutes les bourses, toutes, à Paris vous en avez plein, il y en avait dans d’autres régions, vous en avez si vous avez d’autres nationalités, vous pouvez postuler dans les bourses de votre fac, vous pouvez postuler dans les bourses du gouvernement du pays dans lequel vous souhaitez aller.

Bref c’est un process vraiment beaucoup plus long, ça va vous rajoutez beaucoup plus de travail que la simple candidature dans les universités ou autre mais, c’est là aussi qu’on fait la différence.

Donc je trouve que Erasmus c’est un peu la solution de facilité et c’est peut-être un discours assez agressif, mais moi c’est toujours le standard que j’ai essayé de m’appliquer pendant mes études.

Donc il faut il faut essayer d’aller taper très haut et ensuite, l’argent  vous le trouverez, vous essaierez de trouver des sponsors, il y en a plein, des gens, on a quand même cette chance là aujourd’hui, en 2020, d’avoir beaucoup de gens qui souhaitent aider des jeunes qui ont de l’énergie, qui ont envie de mettre du travail dans ce qu’il font, et qui sont un peu, voilà débrouillard et intelligent, et qui vont savoir toquer aux portes, parfois les portes avant être fermés, il ne faut pas hésiter à aller toque, faut pas hésiter à envoyer des mails, et c’est vraiment pour ça aussi que je conseille les études à l’étranger de haut niveau parce que ça va vraiment vous forcez a aller rencontrer des gens, aller au-delà de vos limites.

Merci, c’est très intéressant ce que tu dis, justement peut être, est ce que tu pourrais donner 2-3 typs en fait, sur les endroits par où par où commencer en fait pour avoir justement toutes ces bourses.

Tu as déjà donné des quelques indices, mais si tu as des choses un petit peu plus concrètes pour nos auditeurs.


Concrètement, déjà il faut s’informer.

C’est la clé à la fois pour, je pense réussir ses études, donc vraiment quand je dis réussir ses études, c’est dans des formations d’élites, dans les formations d’exception, c’est l’information, il faut être au courant.

Ça a été déjà dit, je me souviens dans un de tes podcasts, c’est vraiment la clé, donc il faut, concrètement vous allez sur Google, vous regardez déjà, vous faites la liste de toutes les bourses qui sont disponibles dans l’université dans laquelle vous souhaitez aller, vous regarder les conditions d’éligibilité, il ne faut pas hésiter, même si vous citez pas avec tous les critères il faut un peu forcé parfois, la chance peut vous sourire Il faut ensuite, contacter des anciens, voilà même si vous êtes pas encore admis dans l’université, il faut partir du principe où les gens aime parler d’eux même, ils adorent qu’on leur parle de leur parcours, ils adorent parler d’eux-mêmes.

Donc voilà vous allez sur LinkedIn, vous regardez des gens qui ont fait le diplôme que vous souhaitez faire, et vous regardez s’ils ont fait des bourses, s’ils ont fait des bourses, n’hésitez pas à les contacter.
Ces gens-là peuvent ensuite vous recommander, ça peut être une option, et puis ensuite voilà, faut taper sur Internet, vous faites des recherches vraiment le plus larges possible.

Et comme je disais il ne faut pas hésiter un peu forcé parfois, et puis et puis être créatif .

Merci Akim, c’est très intéressant, et je pense ça va aider nos auditeurs.

Tu nous as parlé tout à l’heure de ta famille qui pouvaient pas forcément t’aider.

Est ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sûr ce que faisait ou font tes parents ?

Alors du point de vue de mes parents, moi ma mère est assistante maternelle, donc concrètement elle garde les enfants à la maison, et mon père il est chauffeur de bus à la RATP, je crois que en ayant obtenu le bac, ça devait faire de moi le premier de ma famille qui devait faire, des quasiment des grandes études.

Donc ça a été une découverte permanente du point de vue familiale, de ce que je faisais, de ce qui était la licence.

Donc c’est vrai que moi j’ai  eu ce truc de devoir vraiment changer de classe sociale, de voir un petit peu, voilà apprendre les codes sur le tard, je trouve que c’est une expérience vraiment très intéressante, et souvent les gens qui sont passés dans les podcast, ont cette chance dans la vie, d’avoir connu plusieurs milieux socioculturels, d’avoir pu rencontrer, voilà des gens pour qui la fin du mois c’est un vrai problème, pour qui l’achat d’un livre ça représente le luxe.

Donc voilà le monde un petit peu socio-culturel dans lequel j’ai évolué, ensuite, moi de part des études que j’ai faite, maintenant de part le travail que je fais ça m’a, de fait, o change de monde, on change de milieu socio culturel et ça nécessite, quand on est étudiant, de vraiment, faire son parcours soi-même.

C’est pour ça qu’il faut s’informer, plus que les autres, c’est pour ça qu’il faut travailler plus que les autres, c’est pour ça qu’il faut être ambitieux plus que les autres, et tout en restant à chaque fois humble, en n’oubliant pas d’où on vient, mais voilà vous pourrez pas demander à vos parents Est ce que concrètement, je dois faire plutôt cette formation-là, est-ce que l’idée de faire un double diplôme à la différence d’un diplôme normal c’est une bonne chose ,ça c’est pas quelque chose qu’il faut faire, parce que vos parents ne pourront pas vous aider, parce que vos proches ne pourront pas vous aider, et on réussit ses études, en s’entourant de gens, ou en tout cas en observant des gens, qui ont réussi des choses vraiment un, vraiment, très très au-dessus Quoi, Concrètement, il faut se dire que je nd sais pas si vous êtes, vous voulez devenir ingénieur, il faut vous dire que Polytechnique c’est accessible, que le MIT c’est accessible, et pour ça, en fait il faut aller rencontrer des gens qui ont fait ses parcours là et se dire en fait, c’est des êtres humains normaux, et voilà par contre, travailler un peu plus que les autres, ils travaillent plus intelligemment et je pense qu’il faut vraiment essayé, dans ses études et ensuite dans le monde professionnel, de toujours essayer de viser l’excellence, on l’attendra pas forcément, même très rarement, mais au moins ça nous amène toujours, à nôtre à notre maximum.

Justement, tu as fait la transition avec l’entourage, est ce qu’il y a des personnes dans ton entourage qui t’ont aidé à prendre l’ascension sociale ? peut-être un prof ,tes parents, des amis, ou des gens que tu admirais ?

Alors je reviens déjà sur les parents parce que, même t on peut penser qu’ils aident pas ah entre guillemets, prendre l’ascenseur social, en réalité leur simple présence, le simple fait d’avoir un toit, d’avoir, ne pas avoir à travailler en parallèle de ses études, c’est quand même,, ça a été pour moi une grande chance.

Alors c’est vrai que moi j’ai pas eu tout le confort que j’aurais pu avoir si j’avais travaillé en plus de mes études, mais donc voilà déjà mes parents, ils ont été d’une immense aide, ensuite des gens, oui il y a eu forcément des gens, voilà, que j’ai pu rencontrer au fur à mesure, dans des stages, des gens qui ont été, qui m’ont un peu pris sous leur aile, qui ont pu me donner des conseils.

Il faut, je pense aussi, être quelqu’un qu’on a envie d’aider, faut aussi se montrer ouvert à la critique, ouvert au conseil, tout simplement.

Quelles ont été les défis auxquels tu as dû faire face du fait de ton milieu social d’origine ? Et comment les as-tu surmonter ?

Alors, il y a eu plusieurs défis, je vais en retenir deux. Le premier, c’est vraiment une découvertes permanente en réalité, la réussite sur le plan académique et professionnel, parce qu’on a personne qui nous a tracé un parcours, qui nous présente des options, et il faut aller chercher soi-même.

Parfois on va se tromper, parfois on va rater des opportunités, donc vraiment moi je pense que le premier, le premier point c’est vraiment… le premier défi en tout cas, ça a été vraiment ce manque d’information, et parce que sinon vous travaillez, vous pouvez dépenser toute l’énergie que vous voulez, si vous avez pas l’information, si vous ne savez pas vers quoi vous tourner, en terme de formation, en terme de carrière, vous allez travailler dans le vide.

Donc vraiment le premier défi pour moi en tout cas, ça a été le manque d’information, et ça se soignent entre guillemets, vraiment en passant du temps à rechercher des informations, même des informations inutiles, des détails sur comment présenter son dossier, comment rédiger un très bon CV, toutes ces petites choses-là il faut aller les chercher soi-même.

Le deuxième défi, je pense c’est vraiment le réseau. Quand on est issu d’un milieu social un peu, on va dire défavorisé, même si c’est pas un mot que j’affectionne.

Eh bien, les gens de votre entourage, votre famille, vos amis proches, vont pas forcément vous aider à voir les opportunités que vous souhaitez, là ou pour d’autres, lorsque vous êtes, je ne sais pas dans mon cas, si vous êtes fils d’avocat, ou fils de magistrat, pour vos stage c’est quand même beaucoup plus facile d’aller chez un ami de vos parents, que lorsque vous connaissez personne.

Donc, cet élément de réseau, cet élément… même si c’est un mot que je n’aime pas, parce que  on a jamais vraiment un réseau, on a des amis, on a des amis proches en tout cas, c’est vraiment, voilà, d’aller découvrir des gens, d’aller vraiment pratiquer de nouvelles activités, de nouveaux centres d’intérêts ou simplement continuer les centres d’intérêts que vous avez, mais dans des lieux différents et ne pas hésiter à aller à la rencontre des gens, se forcer à être sociable, c’est vraiment une nécessité pour voilà se faire connaître.

Que les gens sachent ce que vous recherchez, ce que vous pouvez leur apporter, c’est vraiment des éléments très important.

Pour moi, les 2 grands défis à relever, c’est 1, le manque d’information et 2, l’absence de réseau.

Merci Akim, et nous allons bientôt arriver à la fin de l’entretien.  J’ai une dernière question pour toi, quels conseils donnerais tu aujourd’hui un jeune qui a envie de réussir ?

Alors je ne donnerais pas un seul conseil, j’en donnerais je pense 3.
Le premier, c’est-il faut être ambitieux, et une fois qu’on a l’impression d’avoir des objectifs ambitieux, !l faut les relevés, il ne faut pas avoir honte d’aller viser des trucs, des objectifs très élevés.

Faut pas avoir honte de vouloir être le meilleur dans sa pratique, il ne faut pas avoir honte d’être major à la fac, en prépa ou autre, donc vraiment il faut être ambitieux.

Le deuxième point c’est une condition nécessaire, mais pas suffisante, c’est le travail. Tous les gens que j’ai pu rencontrer, qui ont réussi leur vie, qui ont réussi leur carrière professionnelle, leur carrière académique, tous travaillaient énormément.

Et quand je dis travaillaient énormément c’est pas uniquement avoir l’impression d’y passer du temps, c’est aussi toujours se remettre en question et sur la façon dont on peut travailler, travailler intelligemment, travailler différemment, travailler en groupe, travailler tout seul, il faut vraiment travailler.

Et le troisième, et je terminerai là-dessus, c’est l’humilité, parce que des gens qui sont ambitieux et travailleurs ça donne souvent des gens un petit peu déséquilibré mentalement si ils ont pas derrière l’humilité et je trouve que c’est la grande richesse.

Quand on vient d’un milieu social, un peu entre guillemets défavorisé, on a toujours l’humilité, dans un coin de sa tête.

Merci Akim pour ces témoignages très inspirant.

Merci à toi et merci à tous les intervenants de ce podcast et aux auditeurs.

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