Interview de Sarah

Interview de Sarah

sarah bandeau podcast ascenseur social

Sarah est originaire du 93. Elle est issue d’une famille aux revenus modestes.

Elle est aujourd’hui en Master 1 à Science Po Paris. En plus, elle est policy analyst chez France Digitale, présidente de l’association Graine d’Orateur 93 et est aussi associée de l’entreprise Krateo.

Avant d’entrer à Sciences Po, elle a été au lycée à Tremblay en France où elle était plutôt bonne élève.

Elle a décidé de candidater à Sciences Po à la suite d’une discussion avec son professeur d’histoire géo et la rencontre d’un membre de Graine d’Orateur 93, association qu’elle intégrera par la suite. 

Elle nous parle de son parcours, de son association, de ses engagements et des défis rencontrés…

Une interview très intéressante

Interview complet

en cours de retranscription


Bonjour Sarah peux-tu te présenter ? Qui est tu ? Que fais-tu dans la vie ?


Bonjour alors je suis Sarah Nicole Je suis en master en première année en affaires européennes avec la mention digital nouvelles technologies et politique publique donc à Sciences Po. Je suis en parallèle policiers analyste dans une dans dans une organisation qui s’appelle France Digitale.


Aucune organisation de start-up et donc en gros je fais des rapports, des études sur sur l’écosystème et tout ce qui se passe dans le monde dit Ah en France et en Europe c’est super intéressant.


Je suis présidente de l’association Graines d’orateur Quatre-vingt-treize qui est une association qui promeut la prise de parole chez les jeunes en banlieue. Ça fait cinq ans que je suis, je suis ces graines d’orateur quatre-vingt-treize Je suis présidente depuis cette année. Et enfin, suite à ces cinq ans de formation avec quelques amis et et collaborateur de chagrin d’orateur quatre-vingt-treize, on a décidé de montrer notre entreprise aussi, qui s’appelle CRA Théo et donc qui est toute nouvelle.


Génial. Crater au est ce que tu peux y a un site Internet? Tu? Tu peux nous en parler un petit peu?


Ouais, tout à fait pardon


Ouais, tout à fait que rater aux y a un site internet The Crowd est au point F R. En fait, tout simplement K R A T O. Et donc en fait là, c’est une entreprise qui a pour but de former les professionnels, les gens en insertion professionnelle, les les sommes heures


en fait toute toute sorte de catégories de la population qui n’est pas ça des lycées en parce que ça ne les lycées un on s’en occupe avec Grando bénévolement toute l’année.


Génial. Est ce que tu peux nous parler un petit peu de tes études? Comment ça s’est passé au collège lycée, puis après les études supérieures?


Alors j’étais au lycée à au lycée Léonard de Vinci, a tremblé en France dans le quatre vingt treize


et en fait, c’est drôle parce que moi, j’avais, j’avais des bonnes très honnêtement à l’école. Je travaillais bien parce que ma mère m’a toujours dit qu’il fallait bien travailler à l’école, que ça m’intéressait globalement. Donc je travaille bien, mais je savais pas trop ce que je voulais faire. En fait. Après, j’avais des bonnes notes en anglais, je parle, se maîtrisait bien l’anglais, donc pourquoi pas faire journaliste ou quelque chose dans la littérature? Parce que j’étais en L et que j’ai même pas les maths.


Et en fait, un jour, j’ai rencontré, j’ai rencontré deux trois personnes de l’association justement, Graines d’orateur, quatre-vingt-treize et ces personnes là était était à Science Po. Moi, j’avais jamais entendu parler de Science Po avant, et donc ils ont commencé à m’en parler. Bon, je sais pas, je me suis pas plus intéressé à ça. Pour moi, c’est un peu l’école, l’école des présidents, enfin la politique. Je connaissais vraiment rien. Et deux trois mois après ça, il y a mon prof d’histoire géographie qui me demande de rester à la fin d’un cours, ce qui était très inhabituel parce que, en général, on dit au mauvais élève de rester à la fin d’un cours parce que ça, ça a pas été qui essaient de leur parler. Moi, je pensais que c’était une blague en fait. Et Et ce prof d’histoire finalement, à la fin du cours, me dit Sarah, je pense que tu as le profil pour candidate à Sciences Po,


je dis Bah c’est bizarre. J’ai entendu parler de Science Po il y a quelques mois, mais j’en sais toujours pas plus. Et franchement, voilà, les Sarkozy, les, François Hollande et tout ça, ça m’intéresse pas plus que ça. Je sais pas pourquoi je le fais.


Et au final, j’ai passé tout un été en fait à à travailler, à m’intéresser à l’histoire, à m’intéresser en fait au contenu du concours de Sciences Po, sans pour autant me dire que j’avais tenté en disant c’est super intéressant En fait tout ça, je me rends compte que je peux passer mon temps à prendre des choses qui qui m’intéressait, qui font sens, avec ce que je vois dans la vie de tous les jours. Et ça, c’est quelque chose que j’ai beaucoup aimé. En fait, en apprenant beaucoup plus sur l’histoire, on apprendra beaucoup plus sur la politique. Je me suis rendue compte. En fait je comprends mieux pourquoi telle personne agit ainsi. Je comprends mieux pourquoi pourquoi t’as l’organisation a des subventions ici Et voilà,


et en finalité puisque les personnes que je connaissais qui était à Science po étaient toutes passées par le c’est ok donc le concours d’éducation prioritaire qui est un dispositif qui est mis en place pour les zones Rhett er et plus par Sciences Po.


Moi en fait j’ai été demandé à mon administration, il s’est si ils avaient ce processus, pas de cap en fait. Et on m’a répondu que non


Et bah du coup je me suis dit bah c’est pas grave, on va le tenter quand même On va passer les vécu, on va passer la procédure normale j’aurais pas fait c’est pas c’est pas grave mais je pense m’être bien préparé l’été et j’ai eu la chance en fait. Enfin la chance. Je sais pas ce que j’ai beaucoup travailler le dossier, donc je sais pas si tu as reposé sur la chance, mais d’être exemple est décrit donc du coup j’ai été. En fait je suis passé directement aux aux euros la mission


et j’ai été j’ai été prise à sciences Po Paris


après sursaut. Paris,


Ça fait du coup quatre ans que j’y suis avec une année à l’étranger


que j’ai passé en Chine, à Shanghai.


Comment se passe les les premières, les premières années à Sciences Po et qu’est ce que vous faites? Vous apprenez à Sciences Po parce que peut-être que nous, auditeurs, ne le savent pas?


Oui.


Alors


y a eu en fait une coupure très très forte


à Sciences Po. Et cette coupure, elle s’est passé pendant la semaine d’intégration, donc en fait.


Donc, moi, faut savoir que j’étais quand même une très très bonne élève au lycée.


Et quand j’ai été pris à Sciences Po, j’ai été la première en fait de mon lycée à être prises à Sciences Po


et je pense pas que y en a eu après. Donc du coup, j’étais un peu vu au lycée comme quelqu’un de trop forts, vraiment trop puissant et cetera. Donc moi, je préfère de moi aussi


des arrive à Sciences Po et en fait, c’est la première semaine, on a une semaine où on est parti au groupe par petits groupes, on nous emmène visiter des lieux dans Paris, on nous apprend à la prise de parole en public


et en fait là, j’ai eu un choc parce que je me suis rendu compte à quel point tout le monde était brillant.


Tout le monde savait s’exprimer en public, mais de manière tellement es. Et franchement, moi, un peu crédule, qui rentre dans le niveau supérieur, vraiment. J’avais l’impression en fait de voir des président de la République. Il parlait comme de président et bien que j’ai fait de l’art oratoire, que j’ai gagné quelques quelques championnat et cetera, je me suis trouvé nuls.


Et


ça, ça a été un choc. Pourquoi? Parce que


parce que j’ai compris avec du recul un peu après, c’est que


en fait ces gens-là, ils ont pas forcément des choses plus intéressantes à dire que moi que les gens de banlieue qui peuvent avoir cette auto censure en arrivant à Sciences Po,


mais en fait la façon dont ils le disent


peuvent nous faire croire que si


et ça en fait, ça a été un gros blocage pendant les premières exposés à Sciences Po, de prendre mes cours. On a eu des cours de dentition politique, des cours d’histoire, des cours d’économie et le modèle pédagogique. La science pose, ça fonctionne beaucoup sur les exposés en groupe et donc on a toujours quelque chose à présenter. En fait, la première partie de leurs t’es toujours un exposé,


et moi j’avais un peu peur m’exprimer en plus parce que je me dis. Mais en fait, ils ont tellement un vocabulaire qui est soutenue. Ils utilisent leurs gestes, ils sont tellement à l’aise que si, mais je ne comprends pas.


Et en fait, je me suis rendu compte que vraiment, c’est pas ces gens-là qui sont forcément les plus intelligents, qui ont les choses les plus intéressantes à dire.


Du coup, j’ai pris un peu mon courage de moi. Je me suis dit mais en fait, je vais juste me former encore plus à la prise de parole en public et après les codes que j’apprends à Sciences Po, qui sont très propre aussi. Un milieu très parisien, c’est pas quelque chose qu’on a l’habitude de voir en banlieue ou même je pense qu’on n’a pas forcément l’habitude de voir en province et là je me suis en fait c’est comme la faut que je dis aux jeunes de banlieue à travers gardera temps quatre-vingt-treize que c’est comme la existe que des gens les utilisent et que grâce à ces comme la, certaines personnes arrivent à des opportunités qui sont beaucoup plus haut.


Et sauf que c’est des choses qu’on ne va pas nous apprendre en banlieue parce que c’est trop loin de notre culture en fait. Et et et là c’est important en fait d’en prendre conscience parce que quand on va se retrouver devant un employeur va se retrouver devant un prof et il va falloir aussi utilisé. C’est comme


merci pour pour t’as remarqué pour pour ton conseil, est ce que tu peux? Tu nous a parlé de ta culture, Est ce que tu peux me dire ce que faisait font tes parents?


Alors ma mère est directrice du projet de réussite éducative de la ville de te rendrait en France, donc elle s’occupe des des familles qui ont qui ont beaucoup de difficultés, des familles Arrivé en France très très récemment, si on des situations vraiment qu’on ne peut pas imaginer franchement, franchement qu’on ne peut pas imaginer Et voilà


d’accord,


est ce que toi tu estime avoir pris l’ascenseur sociale ou au moins être dans une pente de mobilité sociale ascendante?


Ouais,


moi je pense avoir avoir pris l’ascenseur social,


mais dans le sens où j’ai vécu deux socialisation totalement différent par le sens où j’ai vécu ma première socialisation bien sûr, avec ma mère, avec ma famille et avec le lycée, c’était utilisation plus ou moins similaires. Une socialisation qui est de la classe sociale basse, voir moyenne,


avec ses codes, avec sa culture et une deuxième post Alisa Sion qui sa de Sciences Po et qui en fait. Mais tout ce que j’ai appris un peu à plat est peut-être à certains moments. Peux avoir cette tendance à délégitimer ma première socialisation. Et ça, c’est vrai. J’ai des mécanismes en fait, maintenant que que j’avais pas avant, en termes de réflexion, en terme du l’utilisation d’un certain, un langage, d’un certain vocabulaire.


Après, très honnêtement, est ce que j’ai pris l’ascenseur social dans le sens où est ce que je me serais libéré d’une certaine condition sociale et et je suis devenu meilleur qu’avant? Non, pas du tout. Je pense qu’on peut tout à fait réussir en banlieue et sans passer par Sciences Po.


Par contre, je pense que ce que science pour m’apporter, c’est que j’ai plus découvrir en fait comment cette partie de la population la pan, comment est ce qu’ils agitent, Comment est ce qu’ils sont entre eux et ça, ça me donne beaucoup de clés en fait pour comprendre beaucoup plus d’interaction sociale aujourd’hui dans la société, à la fois dans le milieu politique, mais dans le milieu économique, dans les entreprises et cetera. Et je pense que d’avoir ces deux utilisation là qui sont très différence, ça me permet en fait de parler avec beaucoup plus de gens, d’essayer de comprendre en fait à la fois les gens plus de banlieue à la fois les gens de ce petit Paris en fait, et ça je pense que c’est très important parce que en termes de mobilité sociale, c’est super important de comprendre les codes de chacun parce que quand on s’exprime avec Pékin, il faut forcément comprendre sa culture et comprendre comment cette personne là va penser pour après s’entretenir avec cette personne.


Merci beaucoup. Est ce que tu as des personnes dans ton entourage


qui t’ont aidé. Comme tu l’as dit tout à l’heure, tu as un prof d’histoire. Est ce que tu as d’autres personnes qui t’ont aidé justement à plus croire en toi et et aller par exemple vers Sciences Po?

Ma mère, c’est vraiment ma mère m’a toujours aidé à à croire en moi. Ma depuis toute petite, elle a beaucoup participé à mon éveil, mon éveillé intellectuelle, ma curiosité


et elle m’a jamais toutes les versions sont au contraire, je pense que puisque elle travaille dans un milieu qui est quand même très politisée et qu’elle absolument pas, elle avait très peur de la politique. Et elle comprends toujours pas pourquoi je fais de la politique de près ou de loin.


Ça salut, c’est maintenant!


Par contre elle va toujours poussé. Ah, le meilleur de moi-même à être vrai. Elle m’a inculqué des valeurs que


en fait je suis tellement contente d’avoir ces valeurs là plutôt que d’avoir par exemple pouvoir économique, que certains Sciences Po rond. Et ils n’ont pas les ces valeurs que que je partage et et ses valeurs, là, je les partage avec avec toute une équipe l’équipe de greffe, d’orateur, quatre-vingt-treize. On est vraiment des gens très différents. On vient de milieux très différents. On vient tous de banlieue par contre, mais on vient de milieux très différents. On a des cultures très différentes. On a des façons de voir le monde tout à fait différente. HM a des opinions politiques tout à fait différent. Mais en fait, ces valeurs là de réussite mais de réussite personnelle, c’est vraiment la réussite. Comment toi, tu l’as comprends? En fait, c’est la réussite qui te rendra heureux et c’est ça qui est important.


Et et je dirais que la la valeur que que ces gens-là au quotidien


me transmettre et la valeur qu’on partage, c’est vraiment cette valeur d’égalité, de combat social, Je veux dire en fait, en fait, y a quelque chose. En fait. On est dans un jeu


ou
les gens de banlieue,


ils ont pas toutes les règles de en tête. Et en plus ils ont pas les mêmes cartes dans le main que certains autres dans le sens et particulièrement à Paris. Et nous, c’est ça en fait, c’est qu’on peut leur dire voilà quelles sont les règles du jeu, très clairement, sans m’en cacher une et leur donner toutes les cartes en main pour qu’après eux, ils ont pas ce qu’ils veulent. Et ça, c’est vraiment ce que ma mère m’a appris et ce que je partage avec, avec ces gens-là quotidiennement cette équipe à peu près de une vingtaine de personnes par jour. Quoi.


Justement, tu me permet de rebondir sur ton association


que tu peux expliquer. Un jeune lycéen qui nous écouterait par exemple. Quelles sont les actions concrètes que que vous menez,


ces graines d’orateur en


chèque vient de droite? Oui,


donc chagrin d’orateur, quatre-vingt-treize. On a plusieurs types d’actions. Le coeur de notre action, c’est la formation à la prise de parole. En public,


on a plusieurs types d’actions parce que, en fait, qu’on intervient dans les lycées, donc avec des partenariats avec les profs ont construit des cours.


Par exemple, il va y avoir un prof d’histoire qui peut nous appeler dans un lycée dans quatre vingt treize et nous dire Voilà, moi je vais travailler sur les révolutions dans le monde. J’aimerais bien donner une dimension de la prise de parole en public, des discours, de l’art oratoire, de l’argumentation dedans. Est ce qu’on peut qu’on quoi construire le cours en forme, Donc là, on le fait et souvent ces sites à douze séances par an et on intervient dans ces classes. On a à peu près trois trois interventions par semaine dans différents lycée,


dans quatre vingt treize et plus globalement en banlieue parisienne. Après, parce qu’on sait qu’il y a aussi d’autres personnes qui voudraient assister à l’information, qui sont pas forcément dans des lycées et qui sont pas forcément lysien. On a des formations qui sont ouvertes au public. Ça, c’est une formation par mois, ça se passe aux universités populaires de bandits.


Et là, y’a environ soixante-dix à quatre-vingt personnes par rapport à la place de la salle qui qui se joint ses formations une fois par mois? Et en fait, on a encore plus pédagogique tout au long de l’année sur les six. Cette séance qu’on fait là bas, où on passe en fait en revue les fondamentaux. Donc voilà comment est ce qu’on fait son en public, avec son regard, avec sa voix, avec ces gestes, avec le silence après la deuxième partie de l’année, c’est beaucoup plus sur la réglementation, sur la réputation, sur comment construire un argument, comment remporter un débat, Comment comprendre les stratagèmes un peu des malfaiteurs de la prise de parole en public qui appelle souvent ça l’éloquence.


Et de plus en plus, on va vers d’autres d’autres villes en France, et particulièrement à travers un projet phare qui est le projet du gréement autour. Donc ça c’est un. C’est un tour de France en fait de l’art oratoire qu’on a lancé en deux mille dix neuf,


qui a été annulé, celui de l’année dernière. Mais là, on travaille activement sur celui de deux mille vingt-et-un, donc ça se passe en mai. Et s’il y a des lycéens aujourd’hui qui nous écoute


et qui sont dans des lycées


en dehors de la banlieue parisienne, vous pouvez vous pouvez contacter grammes de rater sur n’importe quelle n’importe quelle plateforme en ligne. On a instagram, on a Facebook, on a snapchat et on a mail et on aligne Dine s’égrènent d’orateur, quatre-vingt-seize, graines de quatre-vingt-treize Et vous pouvez nous solliciter pour qu’on organise une intervention de deux heures dans votre lycée? Là, pour l’instant, on a pas mal de lycée aux alentours de Quand aux alentours de Reine de Nantes, de Limoges et dans ces endroits là, quoi donc donc ça, c’est notre dernier projet qui est un projet assez intéressant parce que du coup, on voit, on voit beaucoup de lycéens différents qui ont des problématiques. Ils avaient de l’art oratoire différent. Et c’est génial parce qu’on est toujours en fait en train d’apprendre des uns et des autres. Et c’est d’ailleurs parce que je dirais vraiment dans nos actions concrètes d’information, c’est souvent deux heures. On commence par une introduction sur les sujets qu’on va traiter en lien avec la prise de parole en public et après on fait des exercices et ça, c’est des exercices qui sont faites par les lycéens, qui sont principalement basé sur de l’improvisation. Et ce qui est très intéressant, c’est que ce qu’on demande lycéens, c’est d’être super attentif pour que en fait, une fois que leurs camarades est passé,


eux, ils soit dans une dynamique de fil de hack ou ils vont faire des retours à la fois sur ce qui a été et à la fois sur ce qu’il doit être amélioré


et ça c’est super important parce qu’en fait, les lycéens sont au coeur de d’attractions, ils sont sollicités cent pour cent du temps d’intervention et de cette manière là, nous, on n’est pas des prophètes. Nous on leur montre juste que ils savent tous qui savent par rapport à la prise de parole en public, c’est juste qu’ils n’ont pas encore réussi à le mettre en beau et nous on va les aider à le mettre en mots et en fait, avec cette dynamique là d’échanges entre les lycéens et entre nous,


secret en fait une dynamique globale


exceptionnels. Franchement, il faut être en formation pour le voir parce que tout le monde ressort en ayant appris beaucoup de choses. Mais on avait appris des choses en fait qui entre guillemets savais déjà et ça c’est super important de valoriser les lycéens et de leur montrer que non, ils sont pas nulle et que non, contrairement à ce que des lycéens du quatre vingt treize peuvent entendre, qu’ils ont pas d’avenir ou je sais pas quoi, quel quel il dit aussi on entend parfois que c’est faux et qu’on contraire ils ont un potentiel en fait qui est encore inexploité.


Merci beaucoup.


Quelles ont été les défis auxquels tu as dû faire face du fait de ton milieu social d’origine? Et comment les as-tu surmonter?


Il y a eu plusieurs dessille que du au cas de du faire face vis-à-vis de mon origine sociale


dans un premier temps, très clairement, en fait, quand quand j’arrive dans dans des milieux parisiens,


que ce soit à Sciences Po, ce soit dans des coupes de débat ou c’est vraiment des, des jeunes de de lycée, très, très très très cotée à Paris.


En fait, ils vont automatiquement me demander de quel arrondissement je suis.


Et ça, j’ai envie de dire. Ils se basent sur mon apparence physique. Y ait une femme blanche avec des cheveux courts, avec un style on va dire Parisiens allaient.


Et en fait, quand je leur réponds mon un moment, je suis je suis de banlieue, je suis devant dans le quatre vingt treize. Là, en fait, y a vraiment une dissonance cognitive dans leur cerveau. C’est à dire qu’ils ne comprennent pas ce qui se passe parce que ils ont tellement été bercé a des préjugés de toute sorte, que en fait de savoir que moi qui m’exprime avec la manière dont je m’exprime, qui ressemble à ce que je ressens en fait, ils ne comprennent pas que je puisse venir dans tel milieu et donc y a. J’ai envie de dire cette discrimination là, qui va pas me toucher moi, mais qui va toucher en fait tous les gens de banlieue et j’ose espérer que ce que je fais dans ma vie quotidienne en fait, contribuent à prouver le contraire de ce que ces gens-là pense de la banlieue. Parce que ces gens-là pense peut-être aussi des femmes et ma condition sociale. Après


moi j’ai envie de dire j’ai la chance


de pas le porter sur mon visage, de venir d’un milieu défavorisé et je pense que ça met beaucoup et je pense que c’est une réalité qu’il faut pas cacher.


Mais j’ai déjà eu des remarques de personnes proches de de banlieue aisée du côté de ma vie qui qui avait des propos absolument affreux, me concernant sans me connaître, mais juste en se basant sur de là où venez en fait ou parce que je viens du quatre vingt treize. Forcément,


je je pense. J’ai des opinions politiques qui doivent être celle du quatre vingt treize parce que je sais même pas ce que ça veut dire. Et mais ça, ça, c’est en fait moi, c’est ce qui me donne la force de vivre, c’est en fait donc il y aura des gens comme ça. Moi je continuerai à faire ce que je sache, égrène d’orateur. Je continuerai a parlé à tous les lycéens que je vois tu durer à faire des potes casse comme le vote qui est vraiment super


Oui,


et je vois que tu es très engagé.


Tu as parlé de ce défi là. Tu nous a parlé aussi au début de l’adaptation que que tu as du que tu as dû faire quand tu es arrivé


à Sciences Po.


Est ce que l’argent a été un problème? Je Sciences Po, je crois que c’est payant. Enfin, il y a peut-être, une formule qui est moins cher que les autres, qui était boursier parce que tu peux expliquer un petit peu si c’est pas trop indiscret, comment ça s’est passé pour aller dans cette grande école financièrement?


Alors ça, c’est le côté de ce pays de la France qui est qui est juste, incroyable. Et je pense que y a pas d’autres modèles aussi aussi parfait dans le monde que ce que celui de la France à ce nouvel au niveau de l’éducation, c’est que moi je suis boursière et ça veut dire que même si je suis boursière, échelon zéro bis. Vraiment un truc tout pourri Mais ce qui est important c’est qu’on est en bourse et en fait je paye absolument rien à Sciences Po c’est-à-dire que par moi. J’ai une bourse qui doit être à peu près cent euros avec un complément de Sciences po. En plus j’avais eu la mention très bien au bac, du coup j’avais un complément de bourse par rapport par rapport à ça. Donc en fait littéralement si on fait les comptes, je suis en France actuellement, j’étudie dans une des plus grandes écoles, on peut la critiquer comme on veut, mais ça reste une des plus grandes écoles et en fait limite Je suis payé par le gouvernement français pour faire mes études et ça je pense que c’est une chance qui est incroyable et qui permet cette mobilité sociale là. Mais il faut pas il faut pas se réjouir que que de ça, parce que ça ça touche. Voilà


une élève sur six ans élève dans un lycée. Je pense pas qu’on puisse parler de méritocratie ou de ou de véritables mobilité sociale en France, mais des mécanismes comme ça, c’est quand même magnifique. Et donc moi je paye pas les droits mais je crois que les droits à Sciences Po les


j’espère pas dire de bêtises mais je crois que c’est à peu près deux mille ou trois mille euros les premiers et puis après ça augmente et en master c’est c’est plus cher mais forte. Heureusement je suis encore je suis encore beaucoup, c’est en master donc donc j’aurais vraiment rien payé à Sciences Po Et ça ça je remercie la France pour ça.


Merci beaucoup. Quel conseil de Nevers tu aujourd’hui un jeune qui envie de réussir?


Oui,


le premier conseil que je donnerais à ce jeune là qui qui a ça devant Et de réussir en fait de comprendre pourquoi il veut réussir et dans quoi ils vont réussir. Parce que c’est très large et et je pense que beaucoup ont envie de réussir par rapport à ce qu’ils ont pu entendre à l’école, par des camarades ou ou par leur famille. Et en fait, la première étape pourrait sertie de se questionner, se dire Mais en fait est ce que cette chose là va vraiment me rendre heureux? Pourquoi j’ai vraiment envie de faire cette chose là


Et à partir du moment où on répond vraiment à cette question. On sait pourquoi on vais réussir en fait, quelle est notre but et que notre plus souvent, c’est pas juste parce que j’ai envie de triche, parce que ça, c’est pas un but en soi. Ça, c’est quelque chose qui va vous rendre l’allure toute votre vie,


mais qui a un but beaucoup plus profond d’épanouissement personnel. Là, déjà, c’est c’est le premier pas de la réussite.


Maintenant, le deuxième, c’est de vraiment définir. En fait, quelles sont les étapes de votre site? Vraiment de faire un planning avec toutes les étapes. Est ce que je dois passer par telle école? Est ce que je dois rencontrer telle personne? Est ce que je dois apprendre quelle langue qu’elle est en fait le chemin vers mon but? Et je pense que il faut pas avoir qu’un but dans la vie. Mais il faut que chaque étape soit un but et que comme ça, en fait qu’on n’arrive jamais à être satisfait. De même parce que, à partir du moment où on est trop satisfait, domaines qu’on fait, on bien saignant et on avance plus.


Or, vraiment, ça fait ma vision des choses, mais mais je pense que ce qui est beau dans la vie, c’est d’être continuellement en train d’apprendre continuellement en train de grandir continuellement en train d’aider les autres. Et ça, je pense que c’est un but long terme. Et si vous arrivez à vous fixer un but comme ça, à savoir quel est votre but en fait, vous avez déjà aussi


merci beaucoup Sarah pour ces témoignages très inspirant.

Pas de soucis, ça fait plaisir.

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