Témoignage de Yasmine

Témoignage de Yasmine

Yasmine ascenseur social

Yasmine est issue d’un milieu populaire, sa mère était femme de ménage et son père ouvrier.

Ça n’a pas toujours été facile à l’école et pourtant elle a réussi un concours difficile.

Découvrez son parcours :

Résumé du témoignage de Yasmine

Yasmine vient de Bondy dans le 93. Elle a eu une scolarité difficile, notamment en 5ème et 4ème.

Elle a ensuite redoublé la seconde et mis 5 ans à avoir sa licence.

Pourtant, elle a continué et a obtenu son Master MEEF en 3 ans et est aujourd’hui professeur de SES.

Quelques remarques /conseils :

  • l’ascenseur social est plus un terme journalistique que sociologique
  • A certains étages, on est bloqué
  • Il y a plusieurs obstacles à franchir : la manière de parler et l’orthographe et la lecture peut être le remède
  • Quand on a des échecs comme le redoublement, il faut savoir surmonter les piques de ses proches et croire en soi
  • Il faut essayer de s’ouvrir au monde
  • La phrase : il a un master et pourtant il est caissier est a oublié, ça peut arriver mais c’est une minorité
  • Il faut se trouver un projet et se donner les moyens de réussir

Re-transcription complete

Bonjour Yasmine, peux-tu te présenter, qui est-tu, que fais-tu dans la vie ?

Bonjour alors, je me présente, je m’appelle Yasmine, je suis professeur de SES, donc des sciences économiques et sociales au Lycée.

Merci Yasmine… Est ce que tu peux me dire d’où tu viens ?

Alors, initialement je viens de Bondy, donc c’est une ville dans la banlieue plutôt nord de Paris.
Donc dans le 93, et actuellement, donc, j’ai déménagé, je vis dans le 94.

Merci Yasmine, au niveau de tes études, comment ça s’est passé au collège, au lycée, puis après dans les études supérieures ?

Alors au collège donc ma scolarité a été un peu difficile, en cinquième et quatrième, donc jusqu’à que, bah certains professeurs me menace de la section professionnelle, donc cette impossibilité de passer en voie générale si jamais il y aurait pas mes notes et ma façon, plutôt ma vision de l’école.

Ce qui a été un véritable déclic puisque en troisième, j’ai commencé à étudier dans les matières où j’étais très nulle ou j’avais complètement abandonnée.

Donc cela m’a permis d’accéder à la seconde générale, et en seconde générale je n’ai pas pu avoir la filière que je voulais pour passer donc en première, donc première ES, et en fait en SES ça s’est pas très bien passé la première année.

Donc j’ai décidé de redoubler, même si j’avais la possibilité de faire appel et que apparemment d’après l’équipe pédagogique, si j’avais pris cette possibilité là,  j’aurais pu passer directement en première.

Mais finalement je me suis dit qu’il valait mieux faire une bonne seconde et reprendre, sur de bonnes bases pour justement avoir ex-post dans le supérieur la filière que je voulais.

Donc ce que j’ai fait c’est que je suis passée ensuite en première ES et en terminale ES, et donc j’ai obtenu mon bac, du premier coup, puis dans la logique et surtout en suivant le parcours des cousins qui avait fait la même chose, donc j’ai integrer une licence en économie et gestion.

D’accord, et après la licence en économie gestion tu as fait quoi ?

Alors la licence en économie gestion, du coup c’est pas très bien passé, donc j’ai mis du temps à l’avoir, puisque, on pense que la logique après une terminale ES, ce serait de se diriger vers une licence économie et gestion, mais en fait on se rend compte rapidement qu’on fait beaucoup de maths et donc un profil S s’en sort finalement beaucoup mieux qu’un profil ES et c’est pas c’est pas l’information qui passe tout de suite enfin qui passait en tout cas avant.

Donc j’ai mis quand même cinq ans à avoir ma licence, alors que normalement on doit l’avoir en 3 ans, sachant que je fais une pause du a justement à ses échecs redondants, j’ai fait une pause et je suis partie un an en Australie, pour essayer de retravailler sur mon projet professionnel etc… et donc c’est en intégrant en tant que fille au pair dans une famille qui m’a donné la possibilité en fait d’avoir un poste d’initiation au Français dans des écoles, que je me suis dit que je me suis diriger vers l’enseignement et donc avec ce nouveau projet en tête, je suis revenue, donc j’ai terminé ma licence et j’ai intégré du coup un master MEEF donc c’est les métiers de l’enseignement et du professorat.

Et donc j’ai intégré ce master que j’ai eu en 3 ans vu au fait qu’ après le master on doit passer un concours, et donc c’est le concours qui m’a posé un petit peu problème.

D’accord, et ça fait combien de temps maintenant que tu est enseignante ?

Alors ça fait un an maintenant.

D’accord donc pour l’instant c’est encore un peu nouveau, mais tu commences à faire ton expérience.

Oui c’est ça.

Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de ton milieu d’origine ? Ce que faisait ou font tes parents par exemple ?

Alors ma mère était initialement femme de ménage, et mon père ouvrier.

Puis petit à petit donc ma mère a comme une petite mobilité, on va dire sa mobilité ascendante, puisque elle est passée de femme de ménage à artisan, à son compte et mon père est toujours rester ouvrier, voilà.

Merci, Qu’est-ce que c’est l’ascenseur social pour toi ? et comment s’est-il exprimé dans ton cas ?

Alors l’ascenseur social, j’ai pas de définition claire à vous proposer puisque pour moi c’est pas, ce n’est pas un fait social, c’est plutôt un terme qui est émergé, À travers la presse et c’est plutôt un terme journalistique, mais à travers l’ascension sociale on pourrait imaginer un espèce d’ ascenseur qui vous permettrait finalement d’accéder à tous les étages en visant l’étage le plus haut, tout simplement en appuyant sur un bouton.

Et finalement penser cela je pense que c’est un peu avoir une vision erronée de ce qui se passe réellement au sein de la société puisque finalement on se rend compte que pour viser l’étage le plus haut on  va plutôt devoir passer par les escaliers, et à chaque escalier, rencontrer un obstacle finalement qu’on va devoir éviter ou un clé qu’on aura pas pour ouvrir la porte de l’étage supérieur etc…

Donc et on se rend compte aussi souvent que, malgré tous les efforts et tout ce qu’on peut nous finalement nous donner toutes les possibilités  qui s’offrent à nous, il y a certains étages, finalement de ce haut bâtiment, on va rester bloqué plus longtemps que si finalement on avait pris l’ascenseur et si on était monté directement à l’étage visé.

Est-ce que tu penses que dans ton cas tu as quand même un petit peu pris l’ascenseur social ou moins tu as une mobilité sociale ascendante ?

Alors oui complètement j’ai vécu la mobilité, cette fameuse mobilité ascendante, puisque aujourd’hui je fais partie des catégories socioprofessionnelles supérieures, alors qu’initialement mes parents étaient ouvriers et puis petite mobilité de la part de ma mère mais, oui j’ai clairement vécu une ascension sociale, et je pense que cette ascension sociale elle est possible mais elle reste mineure.

Merci Yasmine, est ce que tu as dans ton entourage des personnes qui t’ont aidé justement à cette mobilité sociale ascendante ? Peut-être des profs, des parents, des amis, des personnes que tu admirais ?

Alors oui complètement, déjà tout simplement ma famille, et à commencer par ma mère qui pour qui l’école finalement était très important et notamment les diplômes, puisque elle visé de l’école de par sa condition sociale, elle n’a pas pu faire des études qu’elle aurait voulu, du coup elle a profité finalement son rêve à travers moi.

Et notamment aussi de la part des grands cousins etc, qui eux ont réussi notamment soit ils sont tradeurs, soit ingénieur en informatique etc, du coup c’est vrai que l’entourage permet finalement de s’identifier et de donner des moyens en se mettant dans la tête que finalement c’est possible.

Ensuite concernant les professeurs, oui alors on se rend pas bien compte quand on est prof, mais finalement on le voit quand on est ce qu’on a on a encore les souvenirs, le statut du prof c’est cette capacité à nous encourager, a oublié certaines choses du passé quand ça s’est mal terminé etc, finalement c’est que ça peut avoir une petite, ça peut avoir un effet d’élan sur la scolarité de l’individu, puisque finalement on entend souvent « j’aime bien les maths » « Non j’aime pas les maths parce que la prof allez chiante » etc, finalement des élèves on se rend compte que l’année, une année en cinquième peut très bien se passer en math, et finalement arriver en quatrième ça se passe pas très bien avec le professeur et finalement ça devient catastrophique, alors qu’initialement avait appris toutes les bases.

Donc quand les professeurs se rend compte de cette chose là on se rend compte qu’on peut faire des choses extraordinaires et justement participer à cette mobilité sociale et cette ascension sociale vers le haut, et donc je trouve ça très important et c’est ce que j’ai beaucoup ressenti notamment dans mon année terminale.

Et ce qui est marrant c’est que, et donc en master, aussi en master MEEF, ils disaient, ce qui est marrant c’est que, la plupart du temps ça vient des professeurs de SES, enfin on le ressent plus de la part des professeurs de SES.

Génial, peut-être parce qu’ils sont un peu plus conscient de ce problème de mobilité sociale et d’ascenseur sociale qui ne fonctionne pas totalement pour tout le monde, en tout cas.

C’est ça c’est ça c’est qu’on se rend compte que finalement, on a en tête cette idée méritocratique de la société, mais quand on prend un peu cette ses lunettes de sociologues on se rend compte qu’il y a d’autres structures qui rentrent en jeu et qui nous permettent pas finalement d’atteindre les objectifs poursuivis.

Ensuite j’ai oublié une chose importante concernant cette aide vers cette ascension sociale, il y a aussi l’entourage, par rapport à mon groupe de paires et mes semblables.

Je me rappellerai toute ma vie quand on est rentrés, quand je suis arrivé à la fac, quand j’ai commencé à faire de la sociologie, c’étit un petit peu nouveau pour moi, dans le supérieur en tout cas.

Et j’avais un professeur de SES, qui nous avait parlé d’une théorie, donc qui mettait en avant le fait que finalement les étudiants issus des milieux les plus populaires qui réussisse finalement dans le milieu supérieur en général c’est les étudiants qui ont réussi finalement à se construire un collectif d’alliés, et ce collectif d’alliés ce sera un groupe de paires qui, se ressembleraient à travers des caractéristiques connus, telle que, l’âge, la religion, sport etc, et finalement s’entourer de semblable à la fac ayant pour but de réussir ça à réellement contribué à ma réussite personnelle.

Notamment à travers le concours du CAPES qui a été très difficile.

Merci Yasmine, justement quelles ont été les défis auxquels tu as dû faire face du fait de ton milieu social d’origine ? Et comment les As-tu surmonter ?

Alors le premier défi, c’est la manière de parler, donc j’étais réellement complexée par ma manière de parler, j’avais l’impression que à chaque fois que j’ouvrais la bouche on me catégoriser, dans une espèce de boite qui s’appellerait banlieue.

Et du coup notamment dans le master MEEF, où il y a en général plus d’étudiants issus des milieux un peu classe moyenne, classe sup, ça a été vraiment un complexe auquel j’ai dû faire face, comment j’ai fais face, tout simplement en lisant, puisqu’en fait derrière ça le deuxième obstacle auquel j’ai dû faire face c’est l’orthographe, donc je me rendais compte que je faisais des fautes, mais totalement aberrantes, vraiment, et c’est là qu’on se rend compte que c’est des fautes que la famille, finalement aux repas de famille on ne corrige pas, donc ouais c’est un langage qu’on entraîne et qui reste et qui nous marquent, et lorsqu’on arrive dans des dans des endroits où les fautes ne sont pas faites, on est rapidement…. je ne sais pas si j’ai été stigmatisés, mais en tout cas, j’ai eu peur d’être stigmatisée.

Donc pour faire ça à ces deux obstacles finalement, la lecture m’a beaucoup l’aidée, parler à haute voix, essayé d’apprendre mes leçons à haute voix, et de remarqué, je demande à mes camarades lorsque je faisais une faute de me reprendre, et je les remarqué sur un petit un petit cahier.

Voilà et non c’est  vraiment c’est les deux obstacles, parce que du coup finalement, ces 2 problématiques se sont poser, ont engendré le fait que j’ai eu beaucoup de mal à parler à l’oral, à préparer des exposés, l’école etc, et finalement tout ça c’est un cercle vicieux qui handicap finalement la scolarité.

Merci Yasmine, tu a parler d’un parcours en fait où tu as eu un redoublement en seconde, tu as mis cinq ans à avoir la licence, avec une petite année en Australie, ton master MEEF en fait, tu l’as eu tu l’as vu en 3 ans.

Il est donc possible de réussir même si parfois on a des petits accidents de parcours, j’appelle ça comme ça mais c’est peut-être pas le bon terme.

Est ce que tu peux nous expliquer comment t’as réussi à y croire encore alors que t’as eu ses petits accidents de parcours ?

Alors j’ai continué à y croire, puisque je suis une personne très déterminée et lorsque j’ai un objectif dans la tête, tant que j’ai pas atteint cet objectif, finalement, je n’abandonne jamais.

Après comme je l’est dis précisément, c’est du fait justement d’avoir trouver ce collectif d’alliées pour des paires et famille plus investis autour de moi, qui me pousser vers la réussite.

 J’avais souvent par exemple quand on se retrouve au repas de famille, « alors Yasmine est ce que tu as ton CAPES, non pas encore mais qu’est-ce que tu prépares ? Tu prépares un doctorat ? Mais c’est le concours de médecine etc, on a souvent des petits piques comme ça qui me font revenir en fait à la réalité.

Mais finalement c’est pour, c’est pour ne plus avoir subir finalement ses piques, non je vais peut-être devoir finalement passer par les escaliers, être bloqué à chaque étage, sans pouvoir prendre l’ascenseur, mais je vais y arriver, parce que, je vais me donner les moyens de le faire.

Après aussi ces études en sciences sociales, que font appréhender la société et la vie d’une autre manière, tu te rends compte finalement des  obstacles qui peuvent se présenter à toi, et finalement, la possibilité de réagir tout de suite, fait en sorte que j’ai pu arriver a atteindre mon objectif.

Merci Yasmine, tu as dit quelque chose de très important et que j’ai beaucoup entendu dans le milieu populaire, c’est que quand par exemple y a un accident de parcours souvent, c’est bon cette personne-là elle n’est pas fait pour l’école, faut qu’elle fasse autre chose etc, et donc du coup toi tu as du par exemple subir des piques entre guillemets, même si c’était pas méchant, mais tu as quand même des petits reproches ou des petits piques.

Comment tu as fait justement pour les éviter ? Comment tu y a répondu ? Parce que y a peut-être des jeunes qui nous écoute qui sont dans ce cas-là ?

Bah honnêtement des fois tu mens, des fois je disais oui c’est bon j’ai eu ma deuxième année,  alors que je l’avais pas eu ma première année.

Je disais à ma mère, c’est pas la peine de lire, je repasserai, je repasserai les partiels, et puis je passerai ma deuxième année en même temps que ma première année puis ça passera, puis personne ne saura.

Parce que j’avais honte en fait, tu te sens un petit peu dévalorisé, et puis quand finalement…. nos générations en précisant elle met toutes les espoirs en écoutant les tantes, les grands-parents etc, et en fait, tu as tellement peur de décevoir, tu…

Bah la première chose c’est des fois que je mentais, voilà je mentais, après, soit je faisais abstraction ou sinon j’essayer de me comparer en disant oui mais peut-être que j’avais pas réussi ça…on se lance finalement la balle, parce que, justement dans leurs têtes, pour eux, quand on veut on peut.

Mais il y a d’autres finalement, il y a d’autres choses qu’il faut prendre en compte, comme tout simplement, aujourd’hui on entend beaucoup, voilà il a un master, mais il est caissier, voilà c’est des facteurs structurels de la société, l’augmentation du chômage etc…   la baisse de l’embauche en CDI à temps complet, il y a pleins de choses comme ça qui sont pas pris en compte finalement et auxquels, tu dois faire face, toute ta vie quoi.

Mais voilà les deux choses réellement, qu’ils me viennent toute de suite à l’esprit, après une troisième chose, oui c’est que, je me disais,  voilà on m’a critiqué, on m’a pointé du doigt ou on pense que je suis pas capable, finalement je vais, j’allais à la bibliothèque déjà six heures par jour, je dirais 10 heures, voilà, il y avait ça aussi.

C’est un petit kiff finalement dans mon amour propre et puis je me donner encore plus les moyens d’y arriver, mais du coup c’est un peu frustrant puisque, quand tu vois ton camarade à côté qui travaille lui 4 heures par jour et qui réussit, et puis toi t’en ai déjà à 10 t’en peux plus, t’es au maximum ça te frustre aussi d’un côté, donc voilà.

Il faut du courage aussi.

Tu as dit quelque chose de très intéressant et que et que j’ai déjà entendu en fait, il a un master  et il est caissier ou elle a un master et elle est caissière, ça sert à rien de faire des études.

En tant que prof de SES, tu peux peut-être donner des statistiques et aller contre cette image parce que évidemment ça arrive, mais statistiquement si on fait des études, on a quand même plus de chance de trouver un emploi qualifié et avoir un CDI, si je ne me trompe pas.

Bien-sûr, tout à fait, et on l’a vu du programme, d’une partie du programme de seconde montrer que finalement on peut se poser des questions, est ce que le diplôme est un passeport pour l’emploi ou pas.

Tout de suite, on pourrait dire que non puisque on se rends compte de l’augmentation du chômage, beaucoup moins d’embauches en CDI, beaucoup plus d’embauches, de stagiaires, d’intérimaires, de CDD à temps partiel et donc on voit que finalement il y a une sorte de précarité de l’emploi qui s’installe aujourd’hui dans nos sociétés.

Mais, face justement à cette précarisation e l’emploi, le premier rempart reste le diplôme, quoi qu’il arrive.

Donc enfin quand on est quand on est élève on ne peut pas mettre dans la tête des élèves que le diplôme… quand on est professeur pardon on ne peut pas mettre dans la tête des élèves que le diplôme, pour certains ne sert à rien.

Il faut partir du principe que pour tout le monde ça sert à quelque chose mais peut-être que certains élèves, seront plus capable de faire certaines choses, dans certaines filières que d’autres.

J’ai un exemple tout bête, pour moi mais, c’est ma pensée, c’est ma vision des choses vaut mieux avoir un élève en S T M G, donc en filière technologique, qui excelle, que pousser cet élève vers une filière scientifique, donc la filière d’excellence pour tout le monde, pousser cet élève vers une filière scientifique, il sera moyen, voire faible.

Parce que finalement l’enjeu n’est pas le BAC, ça reste pas que le bac ça reste ce qui se passe dans le supérieur.

Et avec finalement la sélection avec parcoursup etc,  vaut mieux y avoir un élève qui va excéder, va faire de grandes choses  en STMG, ça ne l’empêchera jamais de revenir vers des licences, des masters etc… et donc ça je trouve que c’est une vision que certains n’ont pas, en fait la réussite finalement aujourd’hui elle passe, toujours par le général, on ne peut pas réussir autrement, mais le fait de penser ça, fait que les élèves qui n’aurait pas le niveau en général, reste cantonnées à des emplois sans diplôme : caissier, mécanique, de toute manière il faut pas passer un bac pro pour devenir vendeur, non faut pas passer un bac pro pour venir vendeur mais peut-être après ton bac professionnel en vente tu pourras peut-être rejoindre autre chose, peut-être j’en ai un BTS, peut-être faire une licence, peut-être que ta maturité en seconde te  permettait pas de voir ce qu’il pourrait se passer vers la terminale et finalement s’il pensait, c’est très dur pour les et là justement de penser, la scolarité sur le long terme.

Yasmine, tu as un très beau point de vue je suis encore partie d’accord avec toi, à 16 ans savoir ce qu’on va faire plus tard, c’est pas évident du tout.

Et justement pour conclure, Yasmine, quels conseils donnerais tu aujourd’hui à un jeune qui a envie de réussir ?

Alors le conseil que je pourrais donner a un jeune qui aujourd’hui a envie de réussir, c’est, tout simplement dans un premier temps d’essayer d’avoir les codes, en terme…les codes attendu d’un élève.

Donc c’est des choses pas très difficile, arriver à l’heure, on lui a demandé de faire ses devoirs, faire ses devoirs, on lui a dit qu’il y allait avoir un contrôle demain, essayé d’apprendre sa leçon etc, tout simplement des choses bêtes de la vie.

Ensuite, cet élève va se rendre compte qu’il arrive finalement, s’il arrive a ce statut d’élève si c’est fatiguant pour lui, et d’essayer justement, finalement d’aller jusqu’au bout de ce rôle d’élèves en essayant d’apprendre de plus en plus, la prof nous a demandé d’apprendre, peut-être que derrière ça il y a d’autres choses, essayer de se renseigner, et ça passe par la culture, et donc le premier conseil que je pourrais donner, le deuxième conseil que je pourrais donner à justement à ces élèves, c’est de s’ouvrir au monde, et donc de ne pas rester cantonner aux manuels scolaires et d’essayer de voir ce qui se passe dans la vie, Est ce qu’il y a des associations ? Est ce qu’il y a des sorties ? Est ce qu’il y a des visites culturelles offerts par la marie ? La plupart du temps c’est gratuit.

Essayer de lire, lire ça permet, ça a permis une ouverture d’esprit tellement incroyable, on se rend pas compte et justement dès le début si on commence à lire, mais des fois ça passe par ça commence par des BD, et puis des journaux est ça finit par des romans etc… et ça va très vite, et justement cette appetence de la lecture, va permettre justement aux élèves d’ouvrir le plus possible leur vision.

Donc je reviens au premier conseil donc, qui était d’avoir d’essayer d’endosser ce statut d’élèves donc on nous demande finalement d’avoir, si cela parait difficile, c’est compliqué, il y a d’autres choses qui entrent en jeu, on n’est pas concentrés, on a d’autres problèmes, on ne pense pas qu’à l’école etc, ou on réellement on essaye, on se donne le maximum et on n’y arrive pas, finalement, essayer de trouver rapidement un projet.

Donc si notre réussite ne passera pas par de longues études, la réussite, l’ascension sociale est bien évidemment possible même si elle reste moindre, il faut vraiment garder ça à l’esprit, les chances de réussite restent affaiblis mais il faut tout de suite essayer de se donner un projet par rapport à ce qu’on aime faire ou ce qu’on aimerait développer, ou par rapport à a des choses qu’on a vu, qu’on aimerait bien faire.

Et donc ça peut passer par notamment la voie professionnelle, mais en général les personnes qui réussissent dans cette voie sont des personnes qui sont appliquées, qui savent ce qu’elles veulent faire finalement.

Donc essayer de se donner les moyens que ça passe par le… un exemple bête je sais pas de l’esthétique, quoi qu’il arrive jusqu’au bout, même après avoir, après avoir eu son bac pro, avoir fais des stages etc… en rentrant dans l’entreprise on vous demandera toujours d’être à l’heure, être propre sur soi, de ne pas crier, de parler correctement etc, donc on revient toujours finalement a u conseil N°1.

Donc la base de la vie finalement c’est d’essayer d’endosser ce rôle d’élève à travers finalement des normes et des valeurs que l’école, que l’école nous transmet, voilà.

Merci beaucoup Yasmine pour tes conseils. Un témoignage très inspirant, qui j’espère inspira nos auditeurs.

Merci.

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