Témoignage de Leila
Leila a eu un parcours très compliqué et pourtant elle a pris l’ascenseur social.
Son histoire est très inspirante !
Quelques éléments sur son parcours
Elle a eu une enfance difficile dans un quartier
Elle a eu des profs qui l’ont aidé
Elle a redoublé 2 fois
Elle a beaucoup été absente
Mais
Leila a miser sur ses études pour s’en sortir
Elle a intégré une formation séléctive
Elle a aujourd’hui un emploi prestigieux et bien rémunéré
Découvrez en plus en écoutant le podcast 🙂
Retranscription complete de l’entretien de leila qui a pris l’ascenseur social
Bonjour Leïla, peux-tu te présenter? qui est tu? que fais-tu dans la vie ?
Bonjour je m’appelle leila, je fais partie d’un grand cabinet d’audit,P W C et je suis actuellement auditrice financière.
Est ce que tu veux nous parler un petit peu de tes études, du collège, du lycée, éventuellement des études supérieures...
Comment ça s’est passé ?
Alors J’ai eu un parcours très compliqué au début on va dire donc collège lycée énormément d’absence, mais j’ai toujours eu des facilités ce qui m’a ce qui m’a aidé.
Donc collège absence, lycée vraiment j’ai redoublé ma seconde, j’ai redoublé ma terminale, quand je suis arrivée au lycée je me suis toujours basé sur mes acquis on va dire et c’est vrai qu’arriver au lycée, le problème c’est qu’il fallait en fournir un minimum, chose que je ne savais pas faire J’ai toujours beaucoup de mal à me réveiller parce que c’était une période on va dire où j’ai découvert plein de chose, les sorties, un peu style de drogue on va dire,j’ai vraiment grandis plus vite que la moyenne.
Mais j’ai eu de la chance parce que grâce à mes capacités j’ai toujours eu un prof ou un directeur qui croyait en moi et qui m’a poussée donc qui me permettait malgré tout de passer de classe en classe On va dire.
Leila est ce que tu peux me parler du coup de la fin de ton lycée de tes choix d’orientation et tes études supérieures ?
Oui c’est sûr, donc fin du lycée donc j’ai eu mon bac la deuxième année.
J’avais un dossier qui était totalement, on peut le dire pourri, parce que les absences montre bien le manque de sérieux.
Donc j’étais acceptée en BTS assistant de gestion à l’autre bout de Marseille, donc moi à la base je suis de Salon de Provence, Arrivé en BTS assistant de gestion je m’ennuyais parce que tout le monde arrivé de bac pro et c’est vrai que je l’ai pas fait en alternance Et mes capacités elles m’ont un peu desservis dans le sens où je comprends rapidement les choses et il mettait une semaine à rabâcher la même chose.
Et en plus de ça bon, je travaillée et tout et le week-end parce que j’ai pris un appartement sur Marseille donc fallait bien que je le finance, donc énormément de fatigue cumulée beaucoup d’absences je l’ai eu.
Je l’ai eu, par la suite je ne voulais m’arrêter là parce que pour moi c’était BTS assistant de gestion ça permettait de devenir la secrétaire qualifié Mais rien de plus ça m’intéressait pas et c’est là que j’ai eu un déclic on va dire, parce que comme justement j’ai voulu me réorienter, où trouver ma voie avec le dossier que j’avais, c’était pas très simple.
J’ai fait une demande en deuxième année de licence à la fac donc pour faire une licence économie, j’ai pas été acceptée, on va dire que des éléments de ma vie, fin des éléments de ma vie m’a fait prendre conscience que je me gâché, que ce soit d’un côté le fait qu’on me refuse ce que ce que je demande au niveau de l’école ou même dans la vie de tous les jours. Donc là je j’ai pris conscience que je me gâcher, je me suis organisé je me suis recentré sur l’école j’ai continué toujours à travailler tous les week-ends et c’est là que on va dire que je me suis révélé, je me suis rendu compte qu’en travaillant un peu et on étant bien organisé t’as pas besoin d’avoir des mentions bien et d’obtenir tout ce que je voulais.
Donc moi j’avais demandé une licence économie, on m’a mis en licence Administration économique et social en deuxième année j’ai une j’ai eu la deuxième année avec mention Bien et c’est là que j’ai demandé la troisième année en licence économie, management des administrations, qu’on m’a accepté bien sûr sur avec le dossier, fin, avec la dernière année on pouvait que me l’accepter.
Par la suite je me demandais bien ce que je voulais faire dans la vie Il y avait rien qui m’intéressait dans le sens où je voulais Pas me contourner au service d’une entreprise, j’ai voulu gardé cette vision globale de l’entreprise, j’ai fait mes recherches et on m’a parlé de l’IAE d’Aix en Provence de mes profs C’est là que j’ai vu que l’IAE d’Aix On me proposait une une master d’audit interne Je me suis un peu renseigné sur l’audit etcetéra et c’était quelque chose qui correspondait très bien a ce que je voulais faire dans le sens où je me souviens en licence économie j’avais eu un cours de stratégie qui m’avait vraiment plus Et la prof elle m’avait dit de toute façon il y a pas de master stratégie, c’est Impossible d’accéder à des postes de stratégie en sortant de l’école, donc elle m’a dit n’y penses même pas quoi.
Et c’est là que j’ai vu qu’au niveau de l’audit interne c’était un métier où il était facile d’accéder à ces postes plus qu’en commençant dans un service en particulier parce que ça reste un service qui est proche de la direction.
Et du coup, l’IAE c’était égale a concours, concours niveau d’anglais donc c’était pas simple, mon niveau d’anglais n’était pas forcément bon même voire pas du tout parce que c’est quelque chose qu’il fallait apprendre depuis la cinquième et que j’avais fourni le minimum d’effort à l’école c’était pas une matière qui me plaisait, donc là j’ai eu le déclic, j’ai bossé mon concours et ils sont basés sur mes notes à l’école également. Donc le test d’anglais n’était pas trop bon mais c’est passé, je suis rentrée donc à l’IAE d’Aix, pour moi c’était une chance inouï.
Donc l’IAE d’Aix me proposé une césure par rapport à mon manque de stage durant mon cursus scolaire et du coup j’ai fait une année management général, une année de césure et je suis parti également à l’étranger un semestre en Inde.
Donc j’avais choisi l’Inde parce que justement déjà premièrement la vie là-bas n’est pas cher le seul la seule chose qui est cher reste ton billet Et c’était aussi parce que là-bas on accepter des personnes qui avaient pas forcément un niveau d’anglais au top du top, donc c’était le meilleure choix pour moi et par la suite, donc dernière année en audit interne. J’ai été embauché, j’étais la première à signer dans ma classe en décembre, l’année avant que je finisse mon master.
J’ai intégré P W C de ma sortie d’école.
Bravo Bravo pour ce parcours ! On voit que ça a pas toujours été était simple mais tu as su rebondir je te félicite.
Est ce que tu peux nous dire ce que faisait ou ce que font tes parents ?
Moi j’ai grandi qu’avec ma maman, j’avais un beau-père étant jeune mais pas mon père, concrètement j’ai pas grandi avec mon père. Ma mère était caissière et ma mère est plus vieille.
J’ai cinq grand frère ma mère est plus vieille, je suis la dernière et elle a très vite était à la retraite.
Merci.
As-tu dans ton entourage des personnes qui t’ont aidé à prendre l’ascenseur sociale à rebondir comme tu l’as dit Peut-être des profs tes parents des amis ou même des personnes que tu admirais ?
Alors pour commencer je pense que la première personne que je peux remercier ça reste mon beau père, c’est quelqu’un qui est très cultivé qui a fait des études etcetera et donc je travaillais pas mais qui a fait des études et depuis toute petite il m’a toujours appris plein de choses à la maison Ça m’a servi comme ça peut me desservir Mais c’est quelqu’un qui a su m’éveiller très tôt au niveau intellectuel et mettre en valeur mes capacités on va dire.
Par la suite je sais que j’ai toujours eu chaque année je me rappelle en seconde une prof un prof de math qui savait très bien compris ma manière de fonctionner et il m’a soutenu par exemple pour passer ma deuxième année ma deuxième secondes de la seconde à la première, et par la suite c’était le sous-directeur du lycée qui m’a permis après lui avoir fait après avoir signé une lettre d’engagement pour l’assiduité de passer de première à terminale.
Donc oui j’ai toujours eu de la chance pour ça parce que j’ai toujours eu des profs qui ont vu dehors mes absence une capacité qui était gâchée.
Merci.
Qu’est ce qui selon toi t’as permis de prendre l’ascenseur social? Parce qu’aujourd’hui un début de carrière dans un grand cabinet d’audit internationalement connu on peut dire que tu as pris l’ascenseur social ?
Oui on peut le dire on peut le dire.
Qu’est ce qui m’a permis de prendre l’ascenseur social, j’ai grandi dans un milieu dans un quartier avec cinq grands frères plus vieux que moi qu’ils en ont jamais vécu avec moi mais qui étaient très proches de moi.
Donc un, un petit peu être un peu comme mon frére, qui était un peu comme mon père durant toutes ces années.
J’ai connu à peu près tous les milieux, j’ai connu mon frère on va dire que c’est quelqu’un qui qui a fait de la prison quand j’étais au lycée, j’ai vu ce milieu et pour moi je pense que ce qui m’a permis de prendre l’ascenseur social c’est que très tôt on m’a appris à aimer l’argent concrètement et la seule manière d’avoir une stabilité pour moi en étant une femme et d’avoir une certaine tranquillité, er gagner de l’argent c’était les études et j’avais ces capacités, donc après ma mère elle a eu sa fin de carrière tôt Dans ma jeunesse on va dire et très vite très vite elle a été ruiner, on va dire elle est tombée dans le casino donc je suis passé d’une vie très confortable à plus rien.
Et c’est vrai que ça m’a motivé à mettre ma mère bien quoi Donc du coup j’avais cette capacité et je voulais pas la gâcher Donc c’est ce qui m’a permis de pas lâcher l’école parce que au final c’était ma seule porte de sortie,sinon je pense que j’aurais très très mal fini.
Merci Leïla. Quelles ont été des défis auxquels tu as dû faire face du fait de ton milieu social d’origine et comment les as-tu surmonter ?
Alors Les défis sont multiples, on va dire déjà à subvenir à mes propres besoins en restant à l’école, donc ça veut dire travailler dans une pizzeria tous les week-end le vendredi samedi dimanche, pas avoir forcément de jours de repos dans la semaine, sauf Si je les prenais de moi-même, restez organisé, en plus de ça subvenir aux besoins de ma mère.
Donc ça a pas été facile tous les jours ça c’est sûr, mais on va dire que j’ai eu de la chance dans le sens où c’est vrai que on peut voir au niveau des étudiants beaucoup d’étudiants changer beaucoup de boulot avoir des petits boulots qui ne rémunère pas forcément bien Moi j’ai eu de la chance c’est que mon frère m’a présenté un collègue à lui qui avait une pizzeria et j’ai fait sept ans pendant sept ans, j’ai travaillé là-bas et et oui plus les années me passait plus, mieux il me payait on va dire donc c’est vrai que ça me permettait de mettre des sous de côté et de pouvoir subvenir aux besoins de ma mère quand elle en avait besoin que ce soit pour le loyer ou autre et en même temps subvenir à mes besoins.
Waw !
c’est des beau défi quand même parce que tu devais venir à tes besoins puis ceux de ta mère, donc c’est quand même assez dur, et bravo d’avoir réussi à travailler et à concilier les études c’est très très difficile on le sait tous.
Comment as tu expliqueé et à ton entourage de tes choix d’études et de carrière Après ?
Je ne sais pas si j’ai vraiment expliquer, on m’a pas forcément demander pourquoi Parce que pourquoi je continue, c’était un peu logique Je pense que On va dire que j’ai plus étonné les gens, j’en parler encore ce ce week-end avec un de mes frères le plus vieux qui m’a gardé quand j’étais plus petite et comme il disait ils auraient pas parié 5 centimes sur moi étant jeune quoi, donc c’est quelque chose qui c’est fait naturellement on m’a pas forcément demander qu’est ce que je faisais ou pourquoi je voulais le faire, c’était logique et je les ai tous étonnés quand j’ai eu mon master et que j’ai eu mon poste directement Mon CDI quoi, on n’a pas vraiment demandé pourquoi Mais c’est vrai que ce qui ce qui est pas simple aujourd’hui ça va être plutôt d’expliquer mon métier en lui-même.
Mais ça ça reste global Parce qu’après autour de moi il y a pas énormément de personnes qui ont BAC+ 5, voire pas du tout
peut-être un cousin qui est en train de finir ses études, mais ça reste très rare.
Le niveau reste bas même si mes frères ils se sont, on va dire débrouiller autrement dans le bâtiment est ils ont des niveaux de vie qui restent plutôt bien mais pas grâce aux études quoi Donc le plus compliqué ça va être d’expliquer le métier, sinon le reste ça s’est fait naturellement.
Tu as un parcours vraiment atypique avec comme tu l’as dit 2 redoublements, le fait que tu doives travaillé et malgré tout tu as réussi à intégrer une formation sélective.
Quels conseils donnerais tu aujourd’hui a un jeune qui a envie de réussir ?
Alors le conseil principal c’est avoir des objectifs et s’y tenir.
Il faut vraiment garder, moi je je sais que mon objectif principal c’était bien gagner ma vie et pour pouvoir mettre même ma mère tranquille quoi, pour que ma mère soit tranquille et qu’elle est plus ce souci de se dire bon bah à la fin du mois je sais pas comment je pouvoir payer loyer peut-être que à la fin de la trêve hivernale on va mettre à la rue, donc c’est vrai que si on a un objectif en tête je pense qu’on est capable de tout mettre en œuvre pour l’obtenir Pour y arriver, donc moi c’était vraiment ma mère a été vraiment mon moteur quoi ce qui est c’est ce qui est le plus important, et au final je pense que la récompense elle est encore plus important parce que au final on vient d’encore plus loin et la satisfaction et est beaucoup plus importante à la fin.
Merci Leïla tu a parlé de tes études, un des problèmes des personnes qui viennent d’un milieu sociale modeste est souvent l’orientation. Comment toi tu t’es débrouillée pour trouver les bonnes formations et trouver les informations justement sur les formations qui pouvait amener à des métiers sympa après ?
Je sais que l’orientation reste le principal problème parce que si j’avais écouté certaines prof CPE du collège au lycée j’aurais fini dans une filière professionnelle et je serais pas aller à Bac +5 ça c’est sûr, mais j’ai eu de la chance parce que malgré tout ma mère était derrière moi et moi aussi je connaissais mes capacités Je savais que je voulais pas finir dans une filière professionnelle c’était pas du tout ce que je voulais, il y avait aucun métier qui me plaisait
dans les figures pro, c’est pas du tout dénigrant, on peut très bien gagner sa vie en choisissant les métiers qui nous plaît en intégrant une filière professionnelle très tôt, ça il n’y a pas de souci mais moi c’était pas du tout ce que je voulais faire et c’est vrai que le fait d’avoir quand même certaines objectif en tête, des études supérieures ou même du bac général que ce soit S ou ES, Ça m’a permis de de ne pas tomber dans cette facilité d’aller directement dans la filière pro, malgré comme on me la proposer plus d’une fois et du coup c’est garder toujours son objectif quoi malgré que au lycée ou même mon collège on sait pas du tout ce qu’on veut faire concrètement.
Après par la suite j’ai cherché par moi-même j’ai toujours eu des facilités en économie, j’ai eu la chance d’avoir un prof excellent au lycée qui m’a fait aimer ça et c’est ça est resté une filière qu’il me plaisait énormément et que je retrouverai pas dans les filières professionnelles.
Merci Leila, Bravo pour ce beau parcours. J’espère qu’il inspirera a un grand nombre de nos auditeurs.
Je l’espère aussi, le tout, c’est surtout ne rien lâcher.
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